Mons[ieu]r Bezout est entré, et a lu un mémoire sur les courbes rectifiables, dont MM. Clairaut et d'Alembert ont êté chargés de rendre compte à l'Academie (PV 1757, p. 51).
Clairaut et d'Alembert lisent leur rapport sur (Bézout 60) le 16 février (cf. 16 février 1757 (1)). Ils seront encore rapporteurs de (Bézout 64-69, vol. 1) (cf. 17 novembre 1764 (1), 21 novembre 1764 (1)) et, avec Duhamel, de (Bézout 64-69, vol. 2) (cf. 20 mars 1765 (2)). Clairaut avait été du comité de librairie qui avait examiné son « Mémoire sur quelques problèmes de dynamique » (cf. 14 février 1756 (1), 29 mai 1756 (3)) et est de celui qui examine (Bézout 60) (cf. 30 juillet 1757 (2)). Bézout est bientôt proposé comme mécanicien (cf. 7 décembre 1757 (1), 18 mars 1758 (1)). Bézout est désigné avec Clairaut rapporteur d'un mémoire de Mauduit (cf. 5 août 1758 (1), 19 août 1758 (1)), de Mathon de la Cour (cf. 26 mai 1759 (2)), de Vincenzo Riccati (cf. 22 août 1759 (1), 5 septembre 1759 (2)), de d'Ernaud et Pereire (cf. 7 janvier 1761 (1), 28 janvier 1761 (1), 21 février 1761 (1), 2 mars 1763 (1)), de Maure (cf. 28 novembre 1761 (1), 6 février 1762 (1)), de Cousin (cf. 31 mars 1762 (1)), de Digard (cf. 20 novembre 1762 (1)), de Thuillier (cf. 12 janvier 1763 (2)), de l'affaire Blondeau (cf. 30 juin 1764 (2), 21 juillet 1764 (1), 23 juillet 1764 (1)) et d'un mémoire du chevalier de Goimpy (cf. 27 avril 1765 (1)). Bézout est rapporteur avec La Caille de C. 51 (cf. 8 août 1759 (1), 18 août 1759 (1), 6 février 1760 (3)) et, avec d'Alembert, d'un mémoire de Fontaine citant Clairaut (cf. 20 décembre 1763 (1)). Bézout présente un mémoire sur le problème des trois corps (cf. 20 juin 1759 (1)), provoquant C. 49 bis en réaction (cf. 20 juin 1759 (1)), Clairaut remarquant au passage que Bézout est un « fort bon sujet » (cf. 4 août [1759]). D'Alembert prend plusieurs fois Bézout à témoin sur le problème des trois corps (cf. 13 août 1759 (1), 18 novembre 1761 (2), [c. 15 mai] 1762). Bézout et Grandjean de Fouchy, et non Fontaine et Clairaut, sont juges avec d'Alembert de la thèse de Condorcet au Collège de Navarre (cf. Septembre 1759 (2)). Ferner trouve Bézout chez Clairaut le 29 octobre 1760 (cf. 29 octobre 1760 (1)) et va à la Comédie française avec sa femme le 15 février 1761 (cf. 15 février 1761 (1)). Bézout est l'un des quatre académiciens choisis pour accélérer la parution des volumes académiques, ainsi que Clairaut l'indique à Daniel Bernoulli (cf. 28 juillet 1763 (1)). Clairaut et Bézout signent tous deux un certificat pour Mademoiselle Saint-André, artificière du Roi (cf. 22 octobre 1764 (1)). Ils sont commissaires pour le prix de 1762 (cf. 5 septembre 1761 (1)), pour le prix de 1764, l'élaboration du sujet de 1766 connaissant quelques péripéties (cf. 6 septembre 1763 (2)). Clairaut est du comité de librairie qui examine (Bézout 62) (cf. 27 février 1762 (1)). Clairaut annonce à Louis Necker que Bézout est nommé pour écrire l'Histoire (cf. 20 avril 1762 (1)). Clairaut est chargé de rendre visite à Bézout quand il est malade (cf. 5 septembre 1764 (1)). Bézout assiste au service de Clairaut (cf. 18 mai 1765 (2)). Bézout remplace Clairaut pour l'examen de (Chappe 68) (cf. 6 mars 1765 (1)). Bézout fait état d'une lettre de Riccati sur le problème des trois corps trouvée dans les papiers de Clairaut (cf. 9 juillet 1766 (1)). Stendhal préfère Clairaut à Bézout (cf. 31 août 1740 (1)). Clairaut et Bézout ont tous deux été appréciés des ministres de l'éducation nationales (cf. 15 novembre 1854 (1)). Selon [Terquem] : [Clairaut] a donné des chagrins domestiques à l'honnête Bezout ([Terquem] 61) (Liliane Alfonsi, CP, 15 novembre 2015). Étienne Bezout ou Bézout est étudié dans (Alfonsi 05 ; Alfonsi 11). Nous avons choisi d’orthographier Bézout (avec un accent sur le « e » et un « t ») le nom d’Étienne et des membres de sa famille. Cette orthographe est celle de la signature d’Étienne après 1765 et de ses textes imprimés après 1770. Lui-même et les siens signaient Bezout avant 1765, et c’est ainsi qu’est écrit son nom dans les textes imprimés d’avant 1769. Si dans les archives notariales que nous allons citer, le nom est toujours Bezout, en revanche dans les registres paroissiaux, on trouve deux écritures : Bezou (le plus souvent) ou Bezout. Cela ne semble pas avoir paru important au propre père d’Étienne, qui signe Bezout des actes dans lesquels son nom est écrit sans « t » (Alfonsi 05, p. 20).
Abréviations
C. 49 bis : Clairaut (Alexis-Claude), « Mémoire lu à l'Académie des sciences le 23 juin 1759. Contenant des réflexions sur le problème des trois corps, avec les équations différentielles qui expriment les conditions de ce problème », Journal des sçavans, août 1759, pp. 563-566 [Télécharger] [23 juin 1759 (1)] [19 novembre 1755 (1)] [Plus].
C. 51 : Clairaut (Alexis-Claude), Théorie du mouvement des comètes, dans lesquelles on a égard aux altérations que leurs orbites éprouvent par l'action des planètes. Avec l'application de cette théorie à la comète qui a été observée dans les années 1534, 1607, 1682 et 1759, Paris, Michel Lambert, s. d. [1760] [Télécharger] [8 août 1759 (1)] [(1 juillet) 20 juin [1731]] [6 avril 1743 (1)] [Plus].
CP : Communication personnelle.
HARS 17.. : Histoire de l'Académie royale des sciences [de Paris] pour l'année 17.., avec les mémoires...
PV : Procès-Verbaux, Archives de l'Académie des sciences, Paris.
Références
Alfonsi (Liliane), Étienne Bézout (1730-1783) : mathématicien, académicien et professeur au siècle des Lumières, Thèse de doctorat, Université Paris 6, 2005 [16 février 1757 (1)] [Plus].
Bézout (Étienne), « Sur les quantités différentielles qui n'étant point intégrables par elles-mêmes, le deviennent néanmoins quant on leur joint des quantités de même forme qu'elles », Mémoires de mathématique et de physique, présentés à l'Académie royale des sciences par divers sçavans, et lus dans ses assemblées, 3 (1760) 326-343 [Télécharger] [16 février 1757 (1)] [Plus].
Bézout (Étienne), « Mémoire sur plusieurs classes d'équations de tous les degrés qui admettent une solution algébrique », HARS 1762, Mém., pp. 17-52 [Télécharger] [27 février 1762 (1)].
Bézout (Étienne), Cours de mathématiques à l’usage des gardes du pavillon et de la marine, 6 vol., Paris, 1764-1769 [17 novembre 1764 (1)] [Plus].
Chappe (Jean, abbé Chappe d'Hauteroche), Voyage en Sibérie fait par ordre du Roi, contenant les mœurs, les usages des Russes et l'état actuel de cette puissance, la description géographique et le nivellement de la route de Paris à Tobolsk, l'histoire naturelle de la même route [...] par M. l'abbé Chappe d'Auteroche [...] Voyage en Sibérie contenant la description du Kamtchatka [...] par M. Kracheninnikow, [...] traduit du russe, 3 vol., Paris, 1768 [[c. 20] novembre 1760] [Plus].
[Terquem (Olry)], « Les trois Clairaut », Nouvelles Annales de Mathématiques – Bulletin, 20 (1861) 49-51 [Télécharger].
Courcelle (Olivier), « 19 janvier 1757 (2) : Clairaut et Bézout », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n19janvier1757po2pf.html [Notice publiée le 27 février 2011, mise à jour le 29 novembre 2015].
[Clairaut] a donné des chagrins domestiques à l'honnête Bezout ([Terquem] 61) (Liliane Alfonsi, CP, 15 novembre 2015). Étienne Bezout ou Bézout est étudié dans (Alfonsi 05 ; Alfonsi 11). Nous avons choisi d’orthographier Bézout (avec un accent sur le « e » et un « t ») le nom d’Étienne et des membres de sa famille. Cette orthographe est celle de la signature d’Étienne après 1765 et de ses textes imprimés après 1770. Lui-même et les siens signaient Bezout avant 1765, et c’est ainsi qu’est écrit son nom dans les textes imprimés d’avant 1769. Si dans les archives notariales que nous allons citer, le nom est toujours Bezout, en revanche dans les registres paroissiaux, on trouve deux écritures : Bezou (le plus souvent) ou Bezout. Cela ne semble pas avoir paru important au propre père d’Étienne, qui signe Bezout des actes dans lesquels son nom est écrit sans « t » (Alfonsi 05, p. 20).