[c. octobre] 1762 : Clairaut écrit au Journal des sçavans :
Le mémoire que j'ai eu l'honneur de vous adresser, a été composé en suédois, par M. Klingenstierna, habile mathématicien d'Upsal, et imprimé parmi les Transactions de l'Académie de Stockholm pour l'année 1760 [(Klingenstierna 60)]. J'en ai fait une traduction, afin que les amateurs de l'optique pusse profiter des recherches que ce savant a faites sur la question importante des nouveaux télescopes dioptriques imaginés par M. Euler et Dollond. Les lecteurs qui voudront comparer la méthode de M. Klingenstierna avec la mienne pour le même objet [C. 57, C. 58, C. 60], soit pour choisir entre ces deux méthodes, soit pour les employer toutes les deux, trouveront ainsi dans ce journal et dans les volumes de l'Académie des sciences de Paris (année 1756 et suiv.) la suite ensuite de nos recherches. Je suis avec beaucoup de respect, Messieurs, votre, etc (C. 59a).
C'est l'avant-propos de « Traduction du mémoire de M. Klingenstierna sur l'aberration des rayons de lumière lorsqu'ils sont réfractés par des surfaces et des lentilles sphériques », Journal des sçavans, octobre 1762, pp. 664-678 [Amsterdam, octobre 1762, pp. 310-341], alias C. 59a, suivie le mois suivant par la « Suite de la traduction du mémoire de M. Klingenstierna sur l'aberration des rayons de lumière », Journal des sçavans, novembre 1762, pp. 738-754 [Amsterdam, novembre 1762, pp. 81-117], alias C. 59b (Taton 76). Un résumé en latin de (Klingenstierna 60) parut par ailleurs dans les Philosophical Transactions (Klingenstierna 59-60) (Taton 79c). Une traduction latine augmentée de (Klingenstierna 60), (Klingenstierna 62), gagnera le prix de Saint-Pétersbourg pour 1762, ainsi que le fera savoir Klingenstierna à Clairaut en le remerciant (cf. 22 avril 1763 (1)). Clairaut concourrait lui-même peut-être à Saint-Pétersbourg (cf. [8 mars 1761], 28 juillet 1761 (1)). Clairaut avait appris le suédois au cours du voyage au Nord (cf. 17 mai 1765 (2)). Clairaut connaît Klingenstierna de longue date (cf. Klingenstierna). Ferner sert d'intermédiaire entre les deux hommes (cf. 5 mai 1761 (1), 22 mai 1761 (1)). Clairaut avait annoncé cette traduction dans C. 57 (cf. 1 avril 1761 (2)). La traduction sera remarquée par Boscovich et Lalande (cf. 1 avril 1761 (2)). Lalande dans sa Bibliographie astronomique : Les lunettes achromatiques venaient d'être inventées (Philos[ophical] Trans[actions] 1758 NDA [(Dollond 57-58NDM]), d'après les idées d'Euler et de Hall. Joseph [!] Dollond, dont elles portèrent d'abord le nom, était fils d'un fabricant de soie de Normandie, qui quitta la France lors du malheureux édit de 1685 ; il est mort d'apoplexie en 1761, à cinquante-cinq ans. Pierre Dollond son fils, né en 1731, à l'âge de vingt ans, engagea son père à s'occuper d'optique. J'ai raconté l'invention des lunettes achromatiques dans mon Astronomie art. 2300 (Lalande 03, pp. 478-479).
Abréviations
C. 57 : Clairaut (Alexis-Claude), « Mémoire sur les moyens de perfectionner les lunettes d'approche, par l'usage d'objectifs composés de plusieurs matières différemment réfringentes », HARS 1756 (1762), Mém., pp. 380-437 [Télécharger] [1 avril 1761 (2)] [24 juillet 1739 (1)] [9 janvier 1750 (1)] [Plus].
C. 58 : Clairaut (Alexis-Claude), « Second mémoire sur les moyens de perfectionner les lunettes d'approche, par l'usage d'objectifs composés de plusieurs matières différemment réfringentes », HARS 1757 (1762), Mém., pp. 524-560 [Télécharger] [26 mai 1762 (2)] [22 octobre 1760 (1)] [29 novembre 1760 (2)] [Plus].
C. 59a : Clairaut (Alexis-Claude), « Traduction du mémoire de M. Klingenstierna sur l'aberration des rayons de lumière lorsqu'ils sont réfractés par des surfaces et des lentilles sphériques », Journal des sçavans, octobre 1762, pp. 664-678 [Télécharger] [19 novembre 1755 (1)] [22 octobre 1760 (1)] [Plus].
C. 59b : Clairaut (Alexis-Claude), « Suite de la traduction du mémoire de M. Klingenstierna sur l'aberration des rayons de lumière », Journal des sçavans, novembre 1762, pp. 738-754 [Télécharger] [19 novembre 1755 (1)] [22 octobre 1760 (1)] [Plus].
C. 60 : Clairaut (Alexis-Claude), « Troisième mémoire sur les moyens de perfectionner les lunettes d'approche, par l'usage d'objectifs composés de plusieurs matières différemment réfringentes », HARS 1762 (1764), Mém., pp. 578-631, 2 pl [Télécharger] [17 mars 1764 (1)] [22 octobre 1760 (1)] [1 avril 1761 (2)] [Plus].
HARS 17.. : Histoire de l'Académie royale des sciences [de Paris] pour l'année 17.., avec les mémoires...
Dollond (John), « An Account of some Experiments concerning the different Refrangibility of Light », Philosophical Transactions, 50 (1757-1758) 733-743 [Télécharger] [3 août 1757 (1)] [1 avril 1761 (2)] [Plus].
Klingenstierna (Samuel), « De aberratione luminis in superficiebus et lentibus sphericis refractorum », Philosophical Transactions, 51 (1759-1760) 944-977.
Klingenstierna (Samuel), « Om ljusstrålars aberration efter deras brytning genom Spheriske Superficier och Lentes », Kungliga Svenska vetenskapsakademiens Handlingar, 21 (1760) 79-125 [Télécharger].
Klingenstierna (Samuel), Tentamen, de definiendis et corrigendis aberrationibus radiorum luminis in lentibus sphaericis refracti, et de perficiendo telescopio dioptrico. Dissertatio ab Imperiali Academia Scientiarum Petropolitana praemio affecta D XXIII. Septembris 1762, Petropoli, 1762 [(5 septembre) 25 août 1760] [[8 mars 1761]] [Plus].
Lalande (Joseph Jérôme Le François de), Bibliographie astronomique avec l'histoire de l'astronomie depuis 1781 jusqu'à 1802, Paris, 1803 [Télécharger] [29 avril 1733 (1)] [21 août 1737 (2)] [Plus].
Taton (René), « Inventaire chronologique de l'œuvre d'Alexis-Claude Clairaut (1713- 1765) », Revue d'histoire des sciences, 29 (1976) 97-122 [Télécharger] [13 avril 1726 (1)] [16 juillet 1729 (1)] [Plus].
Taton (René), « Un épisode significatif de l'histoire de l'optique au XVIIIe siècle : la querelle de l'achromatisme », Mélanges en l'honneur de Charles Morazé, Privat, Toulouse 1979, pp. 345-351 [1 avril 1761 (2)].
Courcelle (Olivier), « [c. octobre] 1762 : Clairaut écrit au Journal des sçavans », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/ncococtobrecf1762.html [Notice publiée le 5 février 2012].
Les lunettes achromatiques venaient d'être inventées (Philos[ophical] Trans[actions] 1758 NDA [(Dollond 57-58 NDM]), d'après les idées d'Euler et de Hall. Joseph [!] Dollond, dont elles portèrent d'abord le nom, était fils d'un fabricant de soie de Normandie, qui quitta la France lors du malheureux édit de 1685 ; il est mort d'apoplexie en 1761, à cinquante-cinq ans. Pierre Dollond son fils, né en 1731, à l'âge de vingt ans, engagea son père à s'occuper d'optique. J'ai raconté l'invention des lunettes achromatiques dans mon Astronomie art. 2300 (Lalande 03, pp. 478-479).