Tout comme Clairaut, Mme du Boccage souscrit au
Cinq années littéraires de Clément (cf.
10 mars 1748 (1)).
Mme du Boccage et son mari comptent parmi les « meilleurs amis » de Clairaut (cf.
24 juin 17[5]7).
Lors de son voyage en Italie, elle s'entretient beaucoup de Clairaut avec Jacquier (cf.
19 février 175[8]) et lui en donne des nouvelles à son retour (cf.
28 août 1758 (1)).
Elle trouve les chansons lapones de Maupertuis fort jolies (cf.
[c. 15 avril 1744]).
Au retour de la comète, elle propose en vers de la baptiser du nom de
Clairaut (cf.
Mai 1759 (1)), ainsi que cela est rappelé par Lalande dans un mémoire publié dans le
Journal encyclopédique (cf.
Juin 1759 (1)).
La qualité du poème ne fait pas l'unanimité (cf.
1 novembre 1764 (1)).
Elle l'envoie à Algarotti (cf.
31 juillet 1759 (1)), pour qui elle demande à Clairaut de trouver un article du
Journal des sçavans (cf.
9 septembre 1759 (1)), à qui elle fait part de ce que disait Maupertuis sur Clairaut (cf.
24 mars 1763 (2)), de qui elle reçoit des compliments pour Clairaut (cf.
17 janvier 1764 (1)).
Un extrait du
Recueil des œuvres de Mme du Boccage est publié dans le
Journal des sçavans en un temps où Clairaut y est rédacteur (cf.
19 novembre 1755 (1)).
Elle est appelée à la rescousse pour traduire de l'italien un mémoire de Boscovich (cf.
8 mai 1763 (1)), un de leurs amis communs (cf.
24 février 1760 (1),
3 mars 1760 (1),
18 mars 1760 (1),
14 avril 1760 (1),
17 [novembre] 1762,
23 février 1763 (2),
15 janvier 1764 (2),
19 juillet 1764 (1)).
Le comte Joseph Teleki est simultanément invité chez Clairaut et Mme du Boccage (cf.
8 mars 1761 (1)).
Mme du Boccage possédait un portrait de la marquise du Châtelet (
Lalande 03, p. 680).
Particularité anatomique :
[Le [25 juillet 1749], Mme de Graffigny écrit à Devaux ] J'ai appris chez Nicole [Jeanne Quinault] que cette pauvre Mme du Boccage a un trou de trop au derrière, qui est plus profond que la longueur d'un doigt. C'est un abcès en dehors qui a déjà carié l'os sacrum. Ah mon Dieu peut-on se donner des spectacles dans cet équipage là ? (Graf. 1429, vol. 10, p. 118). Gill-Mark :
Mme du Boccage donnait tous les dimanches un dîner, où elle réunissait poètes, philosophes, érudits, artistes, gens de goût et étrangers de distinction. À ses soupers du lundi se rendaient plus particulièrement des hommes de lettres et des femmes. La première de ces deux réunions était sans doute la plus brillante et la plus mondaine, tandis que l'autre avait un caractère plus intime et plus sérieux. […] Elle sut se procurer un entretien des plus variés en s'entourant de gens de tous les métiers : philosophes, poètes, érudits, artistes, hommes et femmes du monde. Après un repas délicieux, les convives se distribuaient par groupe pour causer ; tandis que les uns s'entretenaient avec verve de sujets mondains ou littéraires, d'autres, qui recherchaient les plaisirs d'une conversation plus instructive, pouvaient toujours compter sur l'attention sympathique de la maîtresse de maison (Gill-Mark 27, pp. 25-27). Le 14 janvier 1753, La Beaumelle (Paris) écrit à la comtesse de Bentinck :
Je vois quelquefois Mme du Boccage, elle a beaucoup de raison, de douceur et d'esprit. Elle rassemble une compagnie choisie : on y voit ce Fontenelle qui n'a jamais persécuté personne et qui a toujours plus à tout le monde. Marivaux qui a tant de bon sens qu'on souhaiterait bien qu'il eût moins d'esprit, l'abbé du Resnel qui du poème sublime de Pope en a fait un poème aimable. Point de femmes : madame du Boccage en vaut mille (La Beaumelle 05-, vol. 5, p. 241). Le 13 mars 1753, La Beaumelle (Paris) écrit à Jean Angliviel ;
Voilà le partage de mon temps. Un jour chez M. Salles, deux chez M. de la Cour, un chez Mme du Boccage ou chez Helvétius, un chez Mme la comtesse de La Marck, un chez Mme de Löwendhal ou chez Mme de Belle-Île (La Beaumelle 05-, vol. 5, p. 313). Marmontel :
Mme du Boccage, chez qui nous soupions quelquefois, était une femme de lettres d'un caractère estimable, mais sans relief et sans couleur. Elle avait, comme Mme Geoffrin, une société littéraire, mais infiniment moins agréable, et analogue à son humeur douce, froide, polie et triste. J'en avais été quelque temps ; mais le sérieux m'en étouffait, et j'en fus chassé par l'ennui (Marmontel 04-05, vol. 2, p. 287). Fanny de Beauharnais :
Je n'entreprendrai point l'énumération de ceux dont j'ai partagé avec elle le bonheur d'être l'amie ; mais comment ne pas parler du digne prince de Gonzague, amené chez elle et chez moi par l'admirable Buffon, et appelé par lui notre beau prince philosophe ; comment ne rien dire du Corneille de l'Italie, le nommé Alfiery ; du spartiate abbé de Mably ; de l'éloquent et infortuné Bailly ; de l'abbé Barthélemy, peintre et poète comme Platon ; de notre Juvenal Dussaulx ; du prince des astronomes Lalande ; de M[onsieu]r l'abbé de Cambacérès, l'âme d'une cercle et le Massillon de la chaire. Tous ne passaient guère de jours sans aller chez Me Dubocage (Beauharnais 02, pp. 2-3). Aux réunions de Mme du Boccage sont recensés par Gill-Mark, outre Clairaut et Marmontel, à des fréquences plus ou moins intenses : l'abbé Barthélemy (cinquante ans de présence), Dortous de Mairan, Sainte-Palaye, Bréquigny (savant rouennais), Fontenelle, Gentil-Bernard (poète), Carlo Goldoni vers 1762, le nonce du pape en 1761, l'abbé Galiani vers 1759, Vittori Alfieri pendant la révolution, le fils de Chesterfield [vers 1753], Gibbon vers 1763, Benjamin Franklin vers 1780, Baretti et Johnson au soir de sa vie, Bouchardon, Van Loo, Vernet, d'Argental, le duc de Richelieu, le duc de Conti, le prince de Gonzague, Montesquieu, Marivaux (parfois), Diderot (quelquefois), d'Alembert (quelquefois), Helvétius (quelquefois), Condillac, Mably, La Condamine, Condorcet, Buffon, du Perron (son neveu) (sur le tard), le peintre Pougens (sur le tard), Fanny de Beauharnais (sur le tard), Mme Viot (sur le tard), Dusaulx (sur le tard), Bailly (
Gill-Mark 27, pp. 26-27, 31-50).
Sur Gentil-Bernard :
Sa constitution forte et vigoureuse lui permettait tous les excès.
Son goût pour les femmes a été la source où son génie a puisé cette fleur d'esprit, cette galanterie aimable, cet épicuréisme recherché, qui brillent dans ses poésies. C'est ce goût qui avait formé l'aménité de son caractère, et lui avait donné cette habitude de discrétion qui, malgré le nombre et la facilité de ses conquêtes, ne lui permit jamais de trahir les secrets de ses jouissances. Les femmes qu'il aimait ne mettaient pas toujours comme lui la même délicatesse à les couvrir des voiles du mystère ; plusieurs tirèrent vanité de l'avoir pour amant ; et, quoi qu'il mit dans ses passions plus d'ardeur que de tendresse, elles s'en contentaient, et ne se montraient jalouses que du plaisir d'avoir comblé de leurs faveurs l'heureux chantre de l'amour.
Cette passion de Bernard pour le beau sexe, qu'il avait prolongé beaucoup au-delà du terme qu'y a mis la nature, abrégea ses jours, hâta la décadence de ses facultés physiques et morales, et le laissa, dans les quatre dernières années de sa vie, dans un état de langueur qui approchait de l'imbécillité (Bernard 97). Selon la
Correspondance de Grimm :
Mme du Boccage connue par une imitation de Milton [!], et par la tragédie des Amazones qui eut quelques représentation en 1749, a publié au commencement de cette année un poème épique dont, heureusement pour la gloire de l'auteur, le public ne s'est point occupé. Ce poème est intitulé La Colombiade ou La Foi portée au nouveau monde. On a fait beaucoup de plaisanteries sur ce titre ; on en aurait pu faire de plus cruelles sur l'exécution et les détails de ce poème. Christophe Colomb, car c'est lui qui donne son nom à l'ouvrage, y devient apôtre et missionnaire. Rien ne prouve mieux combien la carcasse du poème épique moderne est ridicule, que les gens sans génie qui s'essaient en ce genre : les puérilités que vous trouverez dans la Colombiade en font foi ; mais le sexe de l'auteur ne permet pas qu'on juge son auteur avec sévérité. Si Madame du Boccage n'a pas reçu en partage le génie de la poésie, elle a en revanche des vertus et tous les agréments d'une société douce. Ses amis le disent ainsi. Ils devraient l'engager à jeter les pinceaux et la palette, et à se contenter de la justice que le public rend toujours au mérite, quand il n'est pas défiguré par des prétentions ridicules. On n'a pas pardonné à Mme du Boccage d'avoir mis à la tête de la Colombiade son portrait avec l'inscription : Forma Venus, Arte Minerva. Cette modestie est inouïe (Grimm 77-82, mars 1757, vol. 3, pp. 361-362). Les débuts de Mme du Boccage selon Collé :
On fait actuellement la répétition d'une tragédie de Mme Dubocage intitulée Les Amazones, qui sera jouée le 23 du courant [mois de juillet 1749]. On prétend que les comédiens ne l'ont reçue que sous trois conditions. La première, qu'elle serait jouée en été ; la seconde, que l'auteur abandonnerait sa part à la comédie ; et la troisième, que les actrices seraient habillées par Mme Dubocage, qui s'est soumise, dit-on, à tout ce traité honteux.
Mme Dubocage est femme du receveur des tailles de Dieppe ; elle n'a point d'enfants, et elle a vingt-cinq ou trente mille livres de rente. J'allais chez elle, il y a onze ou douze ans, et je ne l'eusse jamais soupçonnée de faire des vers ; je n'avais aperçu dans cette dame aucune prétention au bel esprit ; personne ne se doutait de sa veine ; elle s'est tout d'un coup avisée de son talent prétendu, à un âge où l'on a coutume de le cacher ; elle avait au moins trente-cinq ans lorsqu'elle remporta le prix de vers de l'académie de Rouen ; ce qui fit penser alors aux moins malins qu'elle ne les avait pas autrement composés ; tout le monde à Paris se réunissait assez pour assurer qu'ils étaient de Linant, connu par quelques tragédies flasques, qui n'ont eu ni chute ni succès. Dutartre même prétendait dans ce temps que Linant avait lu ces vers dans les cafés un an auparavant que madame Dubocage en remportât le prix.
Elle a donné depuis le Paradis terrestre, dont on fait le cas qu'on sait, et que, malgré cela, on ne la croit pas encore capable d'avoir fait ; on l'attribue à M. l'abbé du Resnel. Quoiqu'il en soit, nous allons avoir d'elle une tragédie, qu'on ne lui attribuera pas davantage ; on la donne déjà au même abbé du Resnel ou à Linant ; et vraisemblablement il ne lui restera de cette équipée que le ridicule de tomber, et elle n'aura pas même le triste honneur d'être sifflée en son nom, mais sous son nom seulement.
[...]
Le jeudi 24 du courant [mois de juillet 1749], je fus à la première représentation des Amazones. Il y avait un monde comme à une première représentation de Voltaire ou de Crébillon dans le fort même de l'hiver. Mme Dubocage n'y était pas ; elle était retenue dans son lit, et avait été saignée deux fois le samedi précédent ; mais sa maladie ne l'empêcha pas de livrer bataille, excepté seulement qu'elle n'y était pas en personne, comme le maréchal de Saxe à Fontenoy.
Ce n'est pas, au reste, le défaut de présence du général qui la lui a fait perdre, mais c'est qu'elle combattait avec des troupes bien lâches, et, pour sortir de la métaphore, si la pièce a été mal reçue, c'est qu'on n'a jamais rien vu de plus faible, de plus commun, de plus ressemblant à tout, et de plus mal fagoté que cette tragédie.
Les quatre premiers actes sont pillés, pris, calqués, quant au fond, sur le Comte d'Essex, Bajazel, Ariane, la Sémiramis de Crébillon ; les détails et la versification ne sont à personne, et personne n'en voudrait. Le cinquième acte, et surtout le dénouement, est misérable ; ce sont des faits entassés, et l'on fait passer en deux heures ce qui pourrait à peine s'exécuter en six mois par le conquérant le plus rapide.
Thésée, le héros de la tragédie, est le plus flasque héros qui ait jamais paru sur le théâtre de l'Opéra même, où ils sont bien mollets. .Nuls caractères au reste, pas un vers de marque, nuls détails, excepté peut-être dans une scène du quatrième acte où il y a quelque chaleur et où surtout le jeu de la Dumesnil sauva la pièce d'une chute ignominieuse ; on avait déjà ricané, mouché, bâillé ; mais cette lueur de vivacité ranima ses partisans, et les fit claquer à toute outrance ce qui méritait un médiocre et très médiocre applaudissement.
Quoi qu'il en soit, ce faible éclair d'esprit sauva le cinquième acte, ou pour mieux dire, la pièce, du sifflet. Ce n'est pas qu'en sortant tout le monde ne convint qu'elle l'avait mérité, et n'admirât la patience du public, qui s'était laissé ennuyer mortellement sans crier.
La veille de cette journée, M. de Tourville, capitaine aux gardes, ami de M. Dubocage, vint pour l'exhorter à ne point faire jouer la pièce de sa femme ; comme elle était malade, il entreprit de persuader le mari par les meilleures raisons, et il en avait d'excellentes. Ce pauvre homme, qui de son côté s'est fait accroire à lui-même qu'il était homme de lettres pour avoir fait une mauvaise traduction d'une tragédie angloise, ce benêt là, dis-je, ne répondit rien autre chose à tout ce que Tourville lui dit de sensé, sinon que le sort en était jeté, que la pièce serait jouée le lendemain, et que c'était une épine que madame Dubocage voulait se tirer hors du pied. Au reste, on persiste toujours à croire que cette tragédie n'est pas d'elle, et on la traite comme si elle en était.
[...]
La pièce de Mme Dubocage, par un miracle qui n'est dû qu'au goût exquis de notre siècle, s'est traînée onze représentations ; il n'y a pourtant eu véritablement de monde qu'à la première et aux deux samedis suivants. À la huitième, les comédiens l'avoient affichée pour la dernière fois ; mais Dubocage et sa femme furent s'en plaindre tendrement à ces Messieurs, qui voulurent bien leur faire la grâce de la jouer encore trois fois, et de la donner deux avec une pièce nouvelle.
C'est une bonne tragédie que celle-ci, disait Mme Gaussin, elle nous fait rire, et elle nous rapporte de l'argent. Leur recette effectivement, quoique médiocre, a été meilleure que s'ils avaient joué de l'ancien. Il n'est pas vrai, au reste, comme on me l'avait dit, que Mme Dubocage ait payé les six habits des six amazones ; mais il est certain qu'elle s'est soumise à la condition exigée d'être jouée en été, et de céder sa part d'auteur aux comédiens.
[...]
Ayant été contredit, dans une société où je vais quelquefois, sur le mérite plus ou moins de la tragédie de Mme Dubocage, je soutins et j'offris de parier sérieusement cent louis que je ferais en un mois une tragédie meilleure ou moins détestable que la sienne, et que je m'en remettrais au jugement de Crébillon le père, ou de toutes autres personnes qui connaissent le théâtre. Effectivement, rien n'est plus aisé que de fagoter une pareille rapsodie, puisque le fond et les situations sont pris ou imités de toutes les tragédies, et que les détails sont aussi communs, aussi mous, aussi lâches et si mal faits, qu'il est impossible de faire plus mal. Quoique le pari, que j'aurais effectivement fait, n'eût point été accepté, néanmoins quelques jours après je me mis à vouloir exécuter cette idée, du moins pour un acte ; mais à la première scène de cet acte, il me vint une idée plaisante et que j'ai mise en œuvre, c'est Tragiflasque, tragédie en trois scènes ; elle doit sa naissance à cette contradiction. Quand je suis parti pour Étioles le 24 [août 1749], elle était à moitié faite et j'en tenais le plan. Je l'ai finie ce jourd'hui 30 du courant.
[...]
En arrivant à Paris le 6 du courant [mois de septembre 1749], j'ai trouvé la tragédie de Mme Dubocage imprimée ; il ne s'agit plus que de la lire, quand on en a le courage. Outre l'épître dédicatoire aux femmes, qui est vraiment de bon amphigouri, il y a une chose remarquable à cette impression, c'est d'avoir fait mettre sur la page qui contient le titre de la tragédie : Représentée dans les mois de juillet et d'août 1749. Est-ce l'idée vaine de faire accroire à nos neveux que sa rapsodie a été jouée pendant deux mois entiers? Mais se flatte-t-elle qu'une pareille drogue ira jusqu'à la postérité ? et d'ailleurs si elle lui parvient, n'est-ce pas à sa honte? La postérité n'est pas si endurante que les polis de notre siècle. M. Duvaure, auteur du Faux savant, a fait aussi imprimer sa pièce, et a imité cette gentillesse de Mme Dubocage ; il prétend aussi en imposer à cet égard ; sa préface est un morceau rare.
Mme du Châtelet est accouchée dans le commencement de ce mois-ci.
Dans une compagnie où était la maréchale de Boufflers, on exagérait le ridicule qu'il y avait eu à Madame du Châtelet d'avoir fait un enfant à son âge ; sur quoi la bonne maréchale soutint qu'il n'était pas aussi grand que celui que Mme Dubocage s'était donné en faisant une tragédie (Collé 68, vol. 1, pp. 84-87, 90, 94, 96). Un peu plus tard, lors du voyage de Mme du Boccage en Angleterre :
Madame Dubocage, à qui la tête a tourné par le prétendu succès de sa tragédie, succès dont elle seule est persuadée, a entrepris depuis quelques mois le voyage d'Angleterre, où elle est encore. Elle a voulu à toute force être présentée au roi. Dans les allées et les venues qui se sont faites pour cette importante négociation, le roi d'Angleterre a demandé à M. de Mirepoix, notre ambassadeur à sa cour, si les femmes de l'espèce de Mme Dubocage étaient présentées au roi de France ; et comme M. de Mirepoix lui a répondu que cela n'était pas d'usage en notre cour, ce prince a décidé que Mme Dubocage ne lui serait point présentée, ou du moins que si on la lui présentait, il ne la saluerait point. Sur cela Mme Dubocage a fait l'équipée dont les lettres que je vais transcrire rendront mieux compte que ce que je dirais. On verra la vanité puérile et malhonnête de cette femme, qui s'est fait présenter au prince de Galles, et qui doit faire juger du ridicule personnage qu'elle joue actuellement en Angleterre. [Suivent quelques lettres dont une de Mme du Boccage de [mai 1750]] (Collé 68, vol. 1, pp. 176-181). Prudhomme :
Fontenelle […] appelait [Mme du Boccage] sa fille, Clairaut voyait en elle une seconde du Chastelet, mais plus aimable que la première (Prudhomme 30).