Alexis Clairaut (1713-1765)

Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765)


[? juillet 1734] : La marquise du Châtelet écrit à Maupertuis :
Je crois que vous avez été si mécontent de notre partie de campagne que vous n'avez pas voulu me dire adieu. Je ne partis mardi qu'à six heures. Vous m'enlevâtes M. Clerau ce lundi. [...] Je n'ai pas eu la consolation de pouvoir étudier ici, je n'avais rien apporté à faire et vous me laissez dans le plus beau chemin du monde et avec la plus grande envie d'apprendre. Je vous avertis que j'arriverai samedi sur les neuf heures à Paris. Si vous êtes bien aimable, vous viendrez souper avec moi. Vous me devez cela au moins pour réparer vos torts. Pour M. Clérau, je le crois retourné avec Mlle Dethiel [de Thil]. Il m'a manqué de parole lundi et mardi. Vous êtes bien capable de m'avoir fait quelque tracasserie avec lui. Nous verrons comment il en usera à mon retour et si vous aurez l'honnêteté de le lui apprendre (D 770).
René Vaillot :
Pourtant [les relations de Maupertuis avec la marquise du Châtelet] demeurent difficiles. En juillet [1734], il se laisse entraîner à une partie de campagne qui se finit mal. Clairaut qui est amoureux de Mlle du Thil, l'amie de Mme du Châtelet, en est chagriné est gêné ; il plaide pour Émilie, Maupertuis réfléchit et revient. Mais Clairaut remplacera peu à peu Maupertuis dans la direction des études de Mme du Châtelet : doux et patient, il aime enseigner (Vaillot 88, p. 9).

À son retour de Bâle, Clairaut passera en coup de vent « fort paré et fort doré » chez la marquise du Châtelet (cf. [2 janvier 1735]) ; à Bâle précisément, si l'on peut se fier à Maupertuis, Clairaut fera bientôt la connaissance d'une « petite rousse » (cf. 9 août 1740 (2)).

Mlle de Thil a fait l'objet de recherches de la part de Marie-Thérèse Inguenaud dans le cadre de son édition du volume 10 de la Correspondance de Mme de Graffigny. Ces recherches sont présentées sous une forme plus détaillée dans (Inguenaud 07). Elles sont d'ailleurs toujours en cours comme en témoignent les éléments présentés plus bas sur cette page. Un grand merci à Ulla Kölving et à Penny Arthur grâce à qui une fructueuse relation directe a pu être établie avec Marie-Thérèse Inguenaud.

Le [20 août 1749], alors que Mlle de Thil est à Lunéville pour soutenir la marquise du Châtelet pendant son accouchement, Mme de Graffigny écrira à Devaux :
Sans doute que je sais ce que c'est que Mlle du Thil. C'est une géomètre impitoyable, qui méprise M. de Mairan parce qu'il ne connaît pas assez bien à son gré les forces vives (Graf. 1440, vol. 10, p. 162).

[NDE] Marie-Victoire-Éléonore de Sayve de Thil [et non du Thil NDE], comtesse de Thil et de La Mothe (1686?-1777) [en fait, c. 1690-1777, voir plus bas], était la fille de René-Bernard de Sayve, chevalier, comte de La Mothe, enseigne au régiment des gardes françaises, et de Marie-Anne de Meugron. Voir BnF, FOL-FM-16961; testament et codicilles déposés de Marie-Victoire de Sayve de Thil (AN, MC, XCII, 793, 9 août 1777) ; inventaire après décès de la même (AN, MC, XCII, 794, 30 septembre 1777). Elle demeurait à Paris rue de Varenne, mais possédait plusieurs terres en Bourgogne, en particulier le château de Thil situé à moins de 20 km de Semur-en-Auxois. [...] C'est là qu'elle avait dû faire la connaissance de Mme du Châtelet. Au début de son mariage, la marquise avait en effet résidé plusieurs années à Semur-en-Auxois, dont son mari était gouverneur (Graf. 1440, vol. 10, p. 166).

Selon certains érudits locaux, Mme de Thil était née en 1686, mais je viens de trouver un contrat de rente viagère qui a l'avantage de donner son âge, et donc d'indiquer une date de naissance encore approximative, mais beaucoup plus précise. En mai 1745, elle est dite « âgée de cinquante cinq ans passés », ce qui en bonne logique, la fait naître entre juin 1689 et avril 1690 (AN, MC, XCII, 536-537) (Marie-Thérèse Inguenaud, CP, 12 octobre et 12 décembre 2007).

[Mlle de Thil] était en son temps une sorte de gloire bourguignonne, passait pour avoir été l'amie de Ninon de Lenclos, et […] son portrait peint par Van Loo se [trouve] actuellement au château de Commarin (Inguenaud 07) (Marie-Thérèse Inguenaud, CP, 27 septembre 2007).

Selon l'inventaire après décès de son domicile, rue de Varennes à Paris, elle possédait dans sa chambre à coucher un tableau représentant la marquise du Châtelet :
Du vendredy trois du mois d'octobre aud[it] an mil sept cent soixante dix sept [...] Suite de la chambre à coucher
[...]
À l'égard de trois tableaux peints sur toille dans leur bordure dorée, l'un representant la mere de lad[ite] d[emoise]lle de Thil, le second mad[ame] la marquise du Ch[âte]let et le troisième mad[ame] la comtesse de Talleyrand, il n'en a été fait aucune estimation, attendu qu'ils sont portraits de famille (AN, MC, XCII, 794, 30 septembre 1777).

Elle possédait aussi des ouvrages de mathématiques :
Du 8 octobre aud[it] an mil sept cens soixt[ant]e dix sept
[...] suit l'inventaire des livres qui se sont trouvés tant dans la bibliothèque étant au cabinet du premier etage que dans celle inventoriée au second etage [...]
N° 2. Item. Douze volumes in quarto et in octavo dont Traité de dynamique [(Alembert 43)] prisé vinqt quatre livres cy 24
[...]
N° 13. Item. Vingt un volumes in douze dont traité de physique prisé dix huit livres cy 18
[...]
N°. 19. Item. Seize volumes in quarto dont Elémens de geométrie prisé quarante livres cy 40
[...]
N°. 24. Item. Onze volumes in quarto dont Analise démontrée prisé trente six livres cy 36
N° 25. Item. Douze volumes in quarto dont Histoire des mathematiques prisé soixante livres cy 60
[...]
N° 32. Item. Dix volumes in quarto dont Academie des sciences prisé trente six livres cy 36
N° 33. Item. Onze volumes in quarto dont Academie des sciences prisé trente six livres cy 36
[...]
N° 38. Item. Quarante deux volumes in quarto dont Academie des sciences prisé soix[an]te livres cy 60
[...]
N° 45. Item. Onze volumes in folio [Dictionnaire] des arts et des sciences prisé deux cent quarante [livres] cy 240 (AN, MC, XCII, 794, 30 septembre 1777) (Marie-Thérèse Inguenaud, CP, 28 novembre 2007).

Mlle de Thil, amie de Mme du Châtelet, fut en outre une des femmes les plus remarquables de la société alors fort érudite de Dijon. Ce fut, dit M. Foisset [dans (Foisset 42), voir plus bas], la seule femme de Dijon que le maréchal de Richelieu consentit à recevoir à son retour de Mahon [1756]. Son frère, sous-lieutenant aux gardes-françaises, fort versé dans les langues anciennes et la recherche des monuments de l'antiquité, fut, au mois de juillet 1770, élu membre de l'Académie des belles-lettres à la place de Bonamy. Il avait été préféré à l'abbé Bergier, connu par ses écrits contre les philosophes, et dont le nom jouissait alors d'une certaine célébrité (Buffon 60, vol. 1, p. 300).

Mlle de Thil n'avait pas de frère, et l'auteur de la note ci-dessus le confond avec François-Jean-Gabriel de la Porte du Theil, qui a effectivement succédé à Bonamy à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (Marie-Thérèse Inguenaud, CP, 6 octobre 2007).

La note est basée sur le chapitre III, intitulé « Dijon en 1740 », de (Foisset 42), dans lequel Mlle de Thil est citée au milieu d'une longue énumération des personnalités composant la société aristocratique de Dijon, que de Brosses retrouve à son retour d'Italie :
Aux assemblées de la belle Madame de Saint-Contest, ce n'était plus seulement la société de la place Saint-Jean, c'était Dijon tout entier [...] le président Bouhier, [...] Mademoiselle de Thil, amie de Madame du Châtelet et la seule femme de Dijon que le Maréchal de Richelieu consentit à recevoir à son retour de Mahon [août 1756] ; Mme de Saint-Julien, née la Tour du Pin, à qui Voltaire a écrit de si jolies lettres sous le nom gracieux de Papillon-Philosophe [etc.] (Foisset 42, p. 67).

Aucune référence n'est donnée, on ne sait donc pas d'où Foisset tire son information (Marie-Thérèse Inguenaud, CP, 4 octobre 2007).

La faveur du maréchal de Richelieu est probablement due au fait que le marquis de Chastellier Du Mesnil, cousin germain de Mlle de Thil et l'un de ses légataires dans le testament de 1748 (legs aboli par sa mort en 1764), était l'un des familiers de Richelieu. En particulier, il faisait partie de l'état-major lors de l'expédition de la France aux Baléares en 1756. Voir par exemple Port Mahon. La France à Minorque sous Louis XV (1756-1763) (E. Guillon, 1891, p. 16) : « Les troupes formaient 25 bataillons sous les ordres du maréchal, avec le comte de Maillebois et le marquis Du Mesnil comme lieutenants généraux ». Ce détail est confirmé par tous les ouvrages traitant de cet épisode guerrier (Marie-Thérèse Inguenaud, CP, 19 décembre 2007).

Mlle de Thil intervient lors de la candidature de l'abbé Terrasson à l'Académie française, ainsi que Terrasson l'écrit à Bouhier le 26 avril 1732 :
J'eus l'honneur de recevoir il y a quelque tems une lettre de Mademoiselle de Thil, par laquelle elle me mandoit que vous aviez eu la bonté de vous interesser a ma reception a l'Academie francoise, non seulement depuis qu'elle est faite, mais avant meme qu'elle le fit. La part que la consideration de mademoiselle de Thil a eue et vos recommandations en faveur d'un homme qui a peu honneur d'etre connu de vous, ne diminüe[nt !] point ma reconnoissance a votre egard (Bibliothèque de l'Institut, Ms 2176, 21) (Irène Passeron, CP, 19 novembre 2010).

Mlle de Thil est en mesure de recommander Le Blanc pour un poste de censeur, ainsi que ce dernier s'en ouvre à Bouhier le 11 mars 1739 :
Le nombre [de censeurs] en est arbitraire, et comme ce n'est pas une pension que je demande, mais uniquement un titre, la chose et facile à obtenir pour peu que je sois présenté de bonne main. Mlle de Thil [cf. Buffon 60, vol. 1, pp. 300 NDE] peut tout auprès de M. de Fresnes [d'Aguesseau de Frênes NDE], fils de M. le chancelier [d'Aguesseau NDE], qui de son côté peut tout par son père. Je sais aussi la considération qu'a pour vous Mlle de Thil et qu'elle parlera avec confiance pour quelqu'un qui lui sera recommandé par vous, de sorte, Monsieur, que ce que je vous demande, c'est de vouloir bien à un moment de loisir lui écrire une lettre en ma faveur et la prier d'obtenir pour moi cette grâce du fils de M. le chancelier. Quelqu'un qui connaît fort Mlle de Thil m'a assuré positivement que si vous aviez la bonté de lui écrire à ce sujet, elle se chargerait de faire la démarche et qu'elle y réussirait infailliblement (Monod-Cassidy 41, pp. 327-328).

Le 24 avril 1739, Le Blanc répondra à Bouhier :
Monsieur, je vous remercie de la façon obligeante dont vous avez écrit à Mlle de Thil en ma faveur. Il s'est trouvé depuis une nouvelle occasion où j'ai employé son crédit et celui de mes amis (Monod-Cassidy 41, p. 329).

Mlle de Thil est encore évoquée deux ou trois fois dans la correspondance du président Bouhier, mais cela nous fait remonter en arrière. Dans les lettres de l'abbé d'Olivet à Bouhier, à la date du 14 février 1722 : « Étant à souper chez Madame de Caylus, où était Mlle de Thil, le discours tomba sur l'état déplorable de M. de la Monnaye, qui n'était connu d'aucun d'eux que par sa réputation et parce qu'il est souvent chez Madame Giraut, amie de Mlle de Thil » (Bouhier 74-88, vol. 3, p. 75). Une autre mention, sans grand intérêt, sinon qu'on voit qu'elle fait partie de l'intelligentsia dijonnaise, se trouve dans le même volume à la date du 23 juillet 1737 (Bouhier 74-88, vol. 4, p. 251) (Marie-Thérèse Inguenaud, CP, 4 octobre 2007).

Si Mlle de Thil est en mesure de recommander Le Blanc à la censure, c'est probablement parce qu'elle était apparentée aux d'Aguesseau par l'intermédiaire des Chastellux. En effet, un cousin germain paternel de Mlle de Thil, Charles de Vienne, avait épousé Anne de Chastellux (ils sont les parents de cette Marie-Judith de Vienne de Commarin, plus tard marquise Damas d'Antigny, qui apparaît dans le testament de Mlle de Thil comme cousine issue de germain). Or le frère de cette Anne de Chastellux, Guillaume-Antoine comte de Chastellux, était lui-même marié à Claire-Thérèse d'Aguesseau, fille du chancelier et soeur de d'Aguesseau de Fresnes. Cousinage relativement éloigné et par alliance, mais probablement entretenu par des relations amicales, intellectuelles et mondaines. Il faut noter que les Chastellux sont une autre famille bourguignonne (Marie-Thérèse Inguenaud, CP, 19 décembre 2007).

Mlle de Thil a avancé 200 louis à la marquise du Châtelet en automne 1747 pour qu'elle puisse continuer à jouer à Fontainebleau où la cour est réunie (Longchamp 09, pp. 55-56), et lui a servi de prête-nom en janvier 1748 pour l'achat d'un maison à Argenteuil (App. D. 93, vol. 92, pp. 458-466).

Dans le « Livre de depense et de compte commencé le dix huit janvier 1747 » de la marquise du Châtelet :
Du 26 [juillet 1747]
[…] Fait apporter un lit de ches Melle de Thil... 8.
Du 18 [juin 1748]
Donné a Madame pour Melle Dethil... 10.
Du mercredy 9 [avril 1749]
Fait porter un patté ches M[lle] de Thil... 6.
Mois de juillet 1749
[…]
Pour faire un ecran de […] pareil a celuy de Me de Thil... 10 4 (Vente Christie's du 29 octobre 2012, lot 21, pièce 2, non paginé).

Jacob Nicolas Moreau est témoin de ses derniers jours :
Madame d'Antigny, dont la fille n'était pas plus philosophe que moi, m'avait mis en relation avec Mlle de Thil, qui n'ignorait pas notre façon de penser, fort opposée à la sienne, mais avait le bon esprit de nous pardonner notre sincère christianisme. Bien que sa foi me fût très suspecte, j'eus beaucoup à me louer d'elle ; elle nous a aimés jusqu'à sa mort ; et malgré la profession ouverte qu'elle faisait d'être l'intime de Mme du Châtelet et de Voltaire, lorsque l'âge et les infirmités l'avertirent de sa fin, c'est chez nous qu'elle voulut être portée, dans une maison où je restais, à Sèvres, pendant que je bâtissais à Ville d'Avray. Elle nous y fit plusieurs visites, et je me convainquis qu'elle croyait à l'immortalité de son âme, et avait choisi cette religion naturelle qui tait alors celle de Voltaire.
J'ai, sur un rayon de ma bibliothèque, l'unique exemplaire existant peut-être aujourd'hui d'une singulière production de son amie ; c'est un discours sur le bonheur. Mme du Châtelet s'y plaint de Voltaire, et attribue au refroidissement des feux dont il brûlait pour elle les dégoûts qu'elle avait conçus de la vie. L'excellente Mlle de Thil fit, il me semble, un meilleur usage de sa sensibilité que cette folle d'Émilie. Sa fortune était bonne, et elle n'avait d'autres héritiers que M. de Vienne [Louis-Henri, comte de Vienne, né le 22 septembre 1712, fils de Louis de Vienne et de Marie Comeau, épousa, en avril 1731, Henriette-Marie-Pélagie de Saulx-Tavane, et mourut le 2 mai 1793 NDE.].
Ce comte de Vienne avait eu, autrefois, une très belle figure. Il était resté veuf de bonne heure et avait, depuis ce temps, usé un peu son bel âge dans le commerce des femmes d'autrui. Un jour, il présenta à Mlle de Thil celle au char de laquelle il se trouvait alors attaché. c'était la marquise de Ménars. [...] J'avais rencontré chez Mlle de Thil la comtesse de Montmorency, veuve Saujon, cette femme plus hardie encore dans ses opinions irréligieuses que Mme du Châtelet et Mme de Thil, me témoignait beaucoup d'affection (Moreau 98-01, vol. 1, pp. 99-101) (Marie-Thérèse Inguenaud, CP, 24 octobre 2007).
J’ai appris [la réconciliation du prince de Condé avec le Roi] chez Mlle du Thil le 7 décembre [1772] (Moreau 98-01, vol. 2, p. 86).

Elle meurt pourtant chez elle, ainsi qu'en témoigne son inventaire après décès :
[...] dans les lieux dépendant d'un hôtel sis à Paris rue de Varennes appartenant aux Convalescents et dans lesquels Mlle de Thil est décédée le neuf août dernier (AN, MC, XCII, 794, 30 septembre 1777) (Marie-Thérèse Inguenaud, CP, 11 décembre 2007).

La bibliothèque municipale de Versailles conserve sous la cote F.A. in-4 I 342 m plusieurs volumes des Annonces, affiches et avis divers reliés au nom de « Mlle de Thil ». Celui qui court du 4 janvier 1758 au 23 décembre 1761 contient une lettre, décrivant une bataille, datée du 5 au 12 juillet 1759, adressée par son cousin à « Mademoiselle de Til, en son château, par la maison neuve a Lamotte, Bourgogne ».

Selon Longchamp :
Mme du Châtelet […] écrivit à Mlle de Thil, son amie, de lui venir tenir compagnie pendant ses couches et qu'elle avait un logement au château pour elle et ses gens. Mlle de Thil au reçu de sa lettre partit de Paris où elle habitait et vint à Lunéville et fut logée au château et elle était continuellement avec elle. Mais soit pressentiment ou autrement Mme du Châtelet s'était tellement frappée qu'elle n'en reviendrait pas qu'elle se mit à mettre ordre à toutes ses affaires. Ayant fait des paquets de tous ses différents papiers, et les ayant mis dans des enveloppes cachetées, avec leur adresse dessus, elle me fit venir et me chargea, en cas de mort, de les remettre fidèlement chacun à leur adresse, ce que je lui promis. Il y en avait pour ses mais que je connaissais tous, pour son mari et pour quelques autres personnes (Longchamp 09, p. 96).

C'est par Mlle de Thil qu'aurait transité le manuscrit de C. 50 (cf. 30 mars 1752 (1)).
Abréviations
  • AN : Archives nationales.
  • BnF : Bibliothèque nationale de France, Paris.
  • C. 50 : Newton (Isaac), Principes mathématiques de la philosophie naturelle, par feue Madame la marquise du Châtelet, G.-É. du Châtelet trad. et éd., A. Clairaut éd., Paris, Lambert, 1759, 2 vol., in-4° (iv)-xviii(vi)-437 p., 9 pl. ; (iv)-180-299 p., 5 pl [20 décembre 1745 (1)] [(1 juillet) 20 juin [1731]] [Plus].
  • CP : Communication personnelle.
  • MC : Minutier central.
  • NDE : Note de l'éditeur.
Références
  • Alembert (Jean Le Rond, dit d'), Traité de dynamique, Paris, 1743 [Télécharger] [29 juillet 1739 (2)] [Plus].
  • Bouhier (Jean), Correspondance littéraire du président Bouhier, éd. H. Duranton, 14 vol., Saint-Étienne, 1974-1988 [11 juillet 1735 (1)] [Plus].
  • Buffon (Georges-Louis Leclerc, comte de), Correspondance inédite de Buffon, H. Nadault de Buffon éd., 2 vol., Paris, 1860 [10 novembre 1732 (1)] [Plus].
  • Foisset (Théophile), Le Président de Brosses, histoire des lettres et des parlements au XVIIIe siècle, 1842.
  • Graffigny (Françoise d'Apponcourt de), Correspondance de Madame de Graffigny, J. A. Dainard et al. Eds, Oxford, 1985- [Maupertuis] [Plus].
  • Inguenaud (Marie-Thérèse), « Comment identifier les personnages d'une correspondance ? Utilisation des ressources d'archives : L'exemple de Mme de Graffigny », Épistolaire. Revue de l'Aire, 33 (2007) 81-94.
  • Longchamp (Sébastien G.), Anecdotes sur le vie privée de Monsieur de Voltaire, F. S. Eigeldinger et R. Trousson éds, Paris, 2009 [21 [mai 1749] (2)].
  • Monod-Cassidy (Hélène), Un voyageur philosophe au XVIIIe siècle : l'abbé Jean-Bernard Le Blanc, Cambridge, 1941 [Société des arts] [Chronologie SA] [Plus].
  • Moreau (Jacob Nicolas), Mes souvenirs, 2 vol., Paris, 1898-1901.
  • Vaillot (René), Voltaire en son temps. Avec Madame du Châtelet, Oxford, 1988 [23 octobre 1734 (1)] [Plus].
  • Voltaire (François Marie Arouet, dit), The Complete Works of Voltaire, 13? vol., Th. Besterman et al. Eds, Genève-Oxford, 1968- [Chronologie SA] [(1 juillet) 20 juin [1731]] [Plus].
Courcelle (Olivier), « [? juillet 1734] : La marquise du Châtelet écrit à Maupertuis », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/ncoijuillet1734cf.html [Notice publiée le 15 août 2007, mise à jour le 12 octobre 2012].