Parution dans le Journal des sçavans de juin 1757 d'un extrait du troisième volume de (Alembert 54-56) (Journal des sçavans, juin 1757, pp. 336-347). Ce troisième volume de (Alembert 54-56) avait été présenté imprimé à l'Académie le 17 novembre 1756 (cf. 17 novembre 1756 (1)). Clairaut indique avoir rédigé l'extrait dans sa lettre à Jacquier du 19 février 175[8] et publiquement dans C. 55 (cf. [c. juin] 1762 (1)). Sa rédaction laisse entendre que l'auteur est aussi celui des extraits des deux premiers volumes de (Alembert 54-56) parus dans le Journal des sçavans, juillet 1754, pp. 496-503 et décembre 1754, pp. 771-777. Pourtant Clairaut n'avait officiellement pris son poste de rédacteur au Journal des sçavans que le 19 novembre 1755 (cf. 19 novembre 1755 (1)). D'Alembert répond à l'extrait dans le Mercure de France (cf. [c. septembre] 1757). Clairaut répond à d'Alembert le 11 janvier 1758 (cf. 11 janvier 1758 (1)). Clairaut a pu adresser un exemplaire du journal à Jacquier par le biais de Mazéas (cf. [c. mars 1758] (1)) Montucla : C'est à cette époque que commence la querelle assez vive qui s'éleva entre Clairaut et d'Alembert. La théorie de Clairaut paraissait réunir les suffrages publics ; ses travaux [C. 39] avaient même été couronnés par l'Académie de Pétersbourg. D'Alembert, dans la première partie de ses Recherches citées plus haut, s'attacha à discuter le travail de son concurrent, avec ce scrupule et cette espèce d'affectation qui décèle au moins l'envie de déprécier ; Clairaut ne pouvait s'y méprendre : il se tût néanmoins jusqu'au moment où il eut à rendre compte dans le Journal des sçavans, de la troisième partie des Recherches de d'Alembert, qui parut en 1756. Comme celui-ci y continua cette espèce d'inquisition recherchée sur tous les points de la théorie de Clairaut, ce dernier en donna au mois de juin un extrait, dans lequel, par forme de représailles, il examina sévèrement tous les points de la théorie d'après laquelle d'Alembert avait dressé ses tables, non cependant sans donner les louanges dues à sa sagacité et à ses talents géométriques. Cela occasionna de la part de d'Alembert une assez longue lettre, qu'il publia dans le Mercure de la même année [cf. [c. septembre] 1757]. Clairaut y répliqua [cf. 11 janvier 1758 (1)] dans le Journal des savans de février 1758 [C. 46], par une autre, dans laquelle il reprit celle de son adversaire, dans toutes ses parties, en y faisant des réponses (Montucla 99-02, vol. 4, pp. 71-72).
Abréviations
C. 39 : Clairaut (Alexis-Claude), Théorie de la Lune déduite du seul principe de l'attraction réciproquement proportionelle (sic) aux quarrés des distances... Pièce qui a remporté le prix de l'Académie impériale des sciences de Saint Pétersbourg en 1750..., Saint-Pétersbourg, 1752, in-4°, 92 p [Télécharger] [6 décembre 1750 (1)] [Sans date (1)] [(7 novembre) 27 octobre 1737 (1)] [Plus].
C. 55 : Clairaut (Alexis-Claude), « Nouvelles réflexions de M. Clairaut sur le sujet de la contestation qui s'est élevé entre M. d'Alembert et lui, à l'occasion de la comète de 1759 », Journal des sçavans, juin 1762, pp. 358-377 [Télécharger] [[c. juin] 1762 (1)] [6 décembre 1750 (1)] [19 novembre 1755 (1)] [Plus].
Références
Alembert (Jean Le Rond, dit d'), Recherches sur différents points importants du système du monde, 3 vol., Paris, 1754-1756 [29 juillet 1739 (2)] [13 décembre 1741 (1)] [Plus].
Courcelle (Olivier), « Juin 1757 (1) : Clairaut extracteur », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/nJuin1757po1pf.html [Notice publiée le 21 décembre 2010].
C'est à cette époque que commence la querelle assez vive qui s'éleva entre Clairaut et d'Alembert. La théorie de Clairaut paraissait réunir les suffrages publics ; ses travaux [C. 39] avaient même été couronnés par l'Académie de Pétersbourg. D'Alembert, dans la première partie de ses Recherches citées plus haut, s'attacha à discuter le travail de son concurrent, avec ce scrupule et cette espèce d'affectation qui décèle au moins l'envie de déprécier ; Clairaut ne pouvait s'y méprendre : il se tût néanmoins jusqu'au moment où il eut à rendre compte dans le Journal des sçavans, de la troisième partie des Recherches de d'Alembert, qui parut en 1756. Comme celui-ci y continua cette espèce d'inquisition recherchée sur tous les points de la théorie de Clairaut, ce dernier en donna au mois de juin un extrait, dans lequel, par forme de représailles, il examina sévèrement tous les points de la théorie d'après laquelle d'Alembert avait dressé ses tables, non cependant sans donner les louanges dues à sa sagacité et à ses talents géométriques. Cela occasionna de la part de d'Alembert une assez longue lettre, qu'il publia dans le Mercure de la même année [cf. [c. septembre] 1757]. Clairaut y répliqua [cf. 11 janvier 1758 (1)] dans le Journal des savans de février 1758 [C. 46], par une autre, dans laquelle il reprit celle de son adversaire, dans toutes ses parties, en y faisant des réponses (Montucla 99-02, vol. 4, pp. 71-72).