M[onsieu]r Clairaut a commencé à lire un écrit sur les mouvements des corps ensemble (PV 1735, f. 106v).
Clairaut n'est pas reporté parmi les présents (cf. 30 avril 1735 (1)). Il s'agit de « Solution de quelques problèmes de dynamique », HARS 1736 (1739), Mém., pp. 1-22, 2 pl., alias C. 15, également évoqué dans Hist., pp. 105-110 (Taton 76). La lecture de C. 15 se poursuit le 3 août (cf. 3 août 1735 (2)). Une note en bas du mémoire indique que : Le voyage de M. Clairaut au Nord a empêché que ce mémoire fût imprimé dans l'année où il aurait dû l'être (C. 15). De son côté, Clairaut précise que : La dispute qui a duré pendant plusieurs assemblées entre M. Fontaine et moi, au sujet de la Tractoire, m'a engagé aux recherches que je donne présentement. [...] Après avoir démontré que la courbe n'était plus une tractoire comme M. Fontaine le prétendait, il était naturel de chercher ce qu'elle était (C. 15). Dans l'Histoire : Les mouvements d'un ou plusieurs corps tiré par des cordes, sont un des principaux objets de la dynamique ou science des forces. [...] Il s'éleva dans l'Académie quelque contestation au sujet d'une courbe qui pouvait paraître une tractoire, et de la même espèce que celle dont on vient de parler, et M. Clairaut, qui soutenant qu'elle n'en était pas, fut obligé à approfondir cette matière plus que l'on n'avait encore fait. [...] Par cette composition il saute aux yeux que cette courbe doit être une cycloïde, comme le prétend M. Clairaut. On voit assez combien la cycloïde est différente de la tractrice [...]. Ce ne sont là que les fondements sur lesquels M. Clairaut s'élève à des problèmes plus composés (HARS 1736 (1739), Hist., pp. 105-110). La seule dispute recensée à cette époque entre Clairaut et Fontaine est celle qui débute le 30 juin 1734 (cf. 30 juin 1734 (1)). Clairaut avait commenté des travaux de Buffon sur des sujets voisins le 23 mars 1735 (cf. 23 mars 1735 (1)). Le père de Clairaut enverra ses propres travaux sur la tractoire à l'Académie de Berlin le 16 juin (cf. 16 juin 1735 (1). Remarqués par Euler le 31 octobre 1741 (cf. 31 octobre 1741 (1)), il pousseront Clairaut à revenir sur le sujet (cf. 4 janvier 1742 (1)) de nouveau évoqué dans C. 30 (cf. 2 mars 1743 (1)). C. 15 est mentionné dans le Journal des sçavans, novembre 1742, p. 672. C. 15 a largement été repris dans l'article « Tractoire » de l'Encyclopédie méthodique (Mathématiques, vol. 3, 1789, pp. 133-135), alors que l'article initial « Tractoire » de l'Encyclopédie (vol. 16, 1765, p. 507) était beaucoup plus sommaire (Tournès 09, p. 111).
C. 30 : Clairaut (Alexis-Claude), « Sur quelques principes qui donnent la solution d'un grand nombre de problèmes de dynamique », HARS 1742 (1745), Mém., pp. 1-52, 5 pl [Télécharger] [2 mars 1743 (1)] [1 mai 1735 (1)] [Plus].
HARS 17.. : Histoire de l'Académie royale des sciences [de Paris] pour l'année 17.., avec les mémoires...
PV : Procès-Verbaux, Archives de l'Académie des sciences, Paris.
Références
Taton (René), « Inventaire chronologique de l'œuvre d'Alexis-Claude Clairaut (1713- 1765) », Revue d'histoire des sciences, 29 (1976) 97-122 [Télécharger] [13 avril 1726 (1)] [16 juillet 1729 (1)] [Plus].
Tournès (Dominique), La construction tractionnelle des équations différentielles, Albert Blanchard, 2009 [16 juin 1735 (1)] [Plus].
Courcelle (Olivier), « 30 avril 1735 (2) », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n30avril1735po2pf.html [Notice publiée le 3 février 2012].
Le voyage de M. Clairaut au Nord a empêché que ce mémoire fût imprimé dans l'année où il aurait dû l'être (C. 15). De son côté, Clairaut précise que :
La dispute qui a duré pendant plusieurs assemblées entre M. Fontaine et moi, au sujet de la Tractoire, m'a engagé aux recherches que je donne présentement. [...] Après avoir démontré que la courbe n'était plus une tractoire comme M. Fontaine le prétendait, il était naturel de chercher ce qu'elle était (C. 15). Dans l'Histoire :
Les mouvements d'un ou plusieurs corps tiré par des cordes, sont un des principaux objets de la dynamique ou science des forces. [...] Il s'éleva dans l'Académie quelque contestation au sujet d'une courbe qui pouvait paraître une tractoire, et de la même espèce que celle dont on vient de parler, et M. Clairaut, qui soutenant qu'elle n'en était pas, fut obligé à approfondir cette matière plus que l'on n'avait encore fait. [...] Par cette composition il saute aux yeux que cette courbe doit être une cycloïde, comme le prétend M. Clairaut. On voit assez combien la cycloïde est différente de la tractrice [...]. Ce ne sont là que les fondements sur lesquels M. Clairaut s'élève à des problèmes plus composés (HARS 1736 (1739), Hist., pp. 105-110). La seule dispute recensée à cette époque entre Clairaut et Fontaine est celle qui débute le 30 juin 1734 (cf. 30 juin 1734 (1)). Clairaut avait commenté des travaux de Buffon sur des sujets voisins le 23 mars 1735 (cf. 23 mars 1735 (1)). Le père de Clairaut enverra ses propres travaux sur la tractoire à l'Académie de Berlin le 16 juin (cf. 16 juin 1735 (1). Remarqués par Euler le 31 octobre 1741 (cf. 31 octobre 1741 (1)), il pousseront Clairaut à revenir sur le sujet (cf. 4 janvier 1742 (1)) de nouveau évoqué dans C. 30 (cf. 2 mars 1743 (1)). C. 15 est mentionné dans le Journal des sçavans, novembre 1742, p. 672. C. 15 a largement été repris dans l'article « Tractoire » de l'Encyclopédie méthodique (Mathématiques, vol. 3, 1789, pp. 133-135), alors que l'article initial « Tractoire » de l'Encyclopédie (vol. 16, 1765, p. 507) était beaucoup plus sommaire (Tournès 09, p. 111).