Première séance académique à laquelle assiste Clairaut en tant que membre (PV 1731, f. 170).

Selon les règlements du 26 janvier 1699, complétés par ceux du 3 janvier 1716 :
Le président sera au bout de la table avec les honoraires ; les académiciens pensionnaires seront aux deux côtés de la table ; les associés au bas bout, et les […] adjoints pourront avoir séance parmi les associés quand il s'y trouvera des sièges vides, et quand il n'y en aura pas, ils se placeront indifféremment sur les sièges qui leur seront destinés (Maindron 88, pp. 22, 47).

Dortous de Mairan :
Les pensionnaires vétérans sont assis au rang des honoraires au milieu desquels sont assis le président et le vice président, le directeur et le sous directeur. Les autres places desdits honoraires ou pensionnaires vétérans ne sont point marquées, et étant prises à volonté par le premier venu. […] Les associés libres sont assis indistinctement avec les associés ordinaires de l'Académie dont les places sont sur une même ligne, parallèlement, et vis à vis les honoraires ; les pensionnaires étant aux deux aîles ou côtés, par rang de classe et d'ancienneté, et par rapport à la droite du president. Les adjoints sont assis sur deux bancs derriere les pensionnaires. J'ajouterai au surplus que les vétérans associés ou adjoints sont assis indistinctement, les premiers parmi les associés, et les second parmi les adjoints ordinaires (AD Hérault, D. 203, Dortous de Mairan à [de Ratte] [ou plutôt [Jean-Alexandre de Carney] (Irène Passeron, CP, 16 février 2011)], 23 novembre 1741 (1)).

Buffon :
À l'égard de l'ordre des séances, il me sera aisé de vous mettre au fait. Le president n'a aucune place de distinction c'est a dire n'a pas un fauteuil tandis que les autres academiciens ont des chaises ; tout est egal et les honoraires a l'Academie des sciences et des inscriptions ne sont distingues que par le cote ou ils se placent avec le president le vice president le directeur et le sous directeur ; les pensionnaires sont a droite et a gauche des honoraires et les associes vis a vis en cette forme. On commence a prendre les voix par les honoraires et on continue tout de suitte en tournant (AD Côte d'Or, D. 213, 15, Buffon à Lantin, 25 février 1739).

Il se tiendra 2 550 séances académiques jusqu'à la mort de Clairaut le 17 mai 1765.

Le calendrier des séances est régi par les articles suivants des règlements du 26 janvier 1699 :
XVI
Les assemblées ordinaires de l'Académie se tiendront à la Bibliothèque du Roi, les mercredi et samedi de chaque semaine ; et lorsque lesdits jours se rencontrera quelque fête, l'assemblée se tiendra le jour précédent.
XVII
Les séances desdites assemblées seront au moins de deux heures, savoir : depuis trois jusqu'à cinq.
XVIII
Les vacances de l'Académie commenceront au huitième de septembre et finiront le onzième de novembre ; elle vaquera en outre pendant la quinzaine de Pâques, la semaine de la Pentecôte, et depuis Noël jusqu'aux Rois.
[…]
XXXV
Toutes personnes auront entrée aux assemblées publiques, qui se tiendront deux fois chaque année, l'une le premier jour d'après la Saint-Martin, et l'autre le premier jour d'après Pâques (Maindron 88, pp. 20, 22).

Cela représente autour de 75 séances par an.

Sauf en général pour les assemblées publiques, celles de la Saint-Louis et quelques autres séances exceptionnelles, les procès-verbaux de l'Académie des sciences débutent par un relevé de présence. Sur les 2 475 relevés disponibles entre le 18 juillet 1731 et le 15 mai 1765, Clairaut apparaît 2 151 fois, soit un taux de présence 86,90 %. Si l'on ne tient pas compte de ses 203 absences pour cause de voyage scientifique (Bâle, Laponie, Amiens, Angleterre), ce taux monte à 94,67 %. Si l'on se restreint de plus à la période pendant laquelle Clairaut est pensionnaire (cf. 12 mai 1738 (1)), il atteint 97,55%.

[Ce taux de présence doit être en fait encore légèrement supérieur car, lors de certaines séances, Clairaut, ayant pu arriver en retard, n'apparaît pas dans la liste des présents alors qu'une trace de son activité se trouve dans la suite du procès-verbal (cf. 30 avril 1735 (1), 3 août 1735 (1), 23 décembre 1735 (1), 18 janvier 1736 (1), 8 février 1736 (1), 18 février 1736 (1), 22 février 1736 (1), 29 février 1736 (1), 17 mars 1736 (1), 24 mars 1736 (1), 19 mars 1738 (1), 23 juin 1751 (1), 20 mars 1754 (1), 23 décembre 1755 (1), 4 septembre 1756 (1)).]

Le détail annuel des absences de Clairaut peut être ainsi dressé :
1731 : 0
1732 : 0
1733 : 10, dont quelques-unes en raison du décès de Clairaut le cadet (cf. [c. décembre 1732])
1734 : 19, dont 8 pour cause de voyage à Bâle
1735 : 21
1736 : 69, dont 48 pour cause de voyage en Laponie
1737 : 61, dont 57 pour cause de voyage au Laponie
1738 : 8
1739 : 7, toutes en raison des mesures à Amiens
1740 : 3
1741 : 0
1742 : 3, toutes en raison d'une maladie (cf. 7 mars 1742 (1)).
1743 : 1
1744 : 1, en raison d'une maladie (cf. 28 mars 1744 (1)).
1745 : 0
1746 : 0
1747 : 0
1748 : 3
1749 : 0
1750 : 2
1751 : 6
1752 : 14, dont 11 pour cause de voyage en Angleterre
1753 : 25, dont 22 pour cause de voyage en Angleterre
1754 : 52, dont 50 pour cause de second voyage en Angleterre
1755 : 5
1756 : 4
1757 : 0
1758 : 1
1759 : 1
1760 : 1
1761 : 1
1762 : 1
1763 : 1
1764 : 2
1765 : 2, toutes pour cause d'agonie.