7 septembre 1729 (1) : Clairaut est proposé comme adjoint mécanicien :
M[essieu]rs les mechaniciens associez et pensionnaires ayant proposé pour la place vacante d'adjoint mechanicien M[essieu]rs Saurin le fils, Clairaut le fils, et Bouguer, la compagnie a choisi M[essieu]rs Saurin et Clairaut pour être proposez au Roy (PV 1729, f. 210r).
Ce dernier ouvrage [C. 1] acheva de concilier à M. Clairaut toute l'estime de l'Académie et fit désirer à cette compagnie de s'attacher un pareil sujet (Fouchy 65). Cette élection d'un candidat de seize ans et quatre mois ne respecte pas le règlement du 3 janvier 1716 : Nul ne pourra être proposé pour les places d'adjoints qu'il n'ait au moins vingt ans et qu'il ne se soit fait connaître par quelque dissertation de sa composition, approuvée par les commissaires qui seront nommés et qui en rendront témoignage public à l'Académie (Maindron 88, p. 87). C'est Maurepas, dont la bienveillance était acquise (cf. 22 décembre 1728 (1)), qui est intervenu : L'extrême jeunesse de M. Clairaut, qui ne l'empêchait pas d'être au rang des plus habiles mathématiciens, ne lui permettait pas l'entrée de l'Académie, les règlement exigent l'âge de vingt ans pour y être admis. Il fallait avoir recours au législateur, et le Roi, sur un rapport de M. le comte de Maurepas, voulut bien accorder à M. Clairaut la dispense d'âge, au moyen de laquelle il fut reçu parmi nous (Fouchy 65). Lors de sa promotion comme associé, le trop jeune âge de Clairaut ne semblera plus être un obstacle (cf. 11 mars 1733 (1)), et il bénéficiera d'une autre faveur à la suite d'une erreur de calcul (cf. 24 mars 1733 (1)). Il est fait état (un peu approximativement car la place est vacante) de cette dispense dans le Journal des sçavans de mai 1730 : Le Roi vient d'accorder [à Clairaut une] dispense d'âge pour être reçu dans l'Acad[émie] roy[ale] des sciences à la première place vacante (cf. 14 août 1729 (1)). Du Quet évoque la nomination dans une lettre à l'abbé Bignon (cf. 5 mai 1730 (1)). L'ultime choix royal se fera attendre jusqu'au 11 juillet 1731 (cf. 11 juillet 1731 (1)) alors que ces affaires se traitent d'habitude en quelques jours. Témoignage de Clairaut dans deux lettres à Cramer : À l'élection qui s'est faite quelque temps après [la présentation de C. 1], ce célèbre corps m'a fait l'honneur de me choisir avec M. Saurin le fils pour être présenté au Roi afin que sa majesté choisisse entre nous deux pour remplir la place vacante. C'est ce que j'attends présentement (cf. 8 janvier 1730 (1)).Je vous suis très obligé de la part que vous voulez bien prendre à l'entrée que j'espère à l'Académie. On n'a point encore décidé entre M. Saurin et moi, ce dont l'Académie même est fort étonnée, ces décisions se faisant ordinairement en huit jours (cf. 28 mars 1730 (1)). Point de vue de Jean I Bernoulli : Nous avons appris ces jours passés que [Clairaut] est entré dans l'Acad[émie] des sc[iences] à la place de M. de Maupertuis [Jean I Bernoulli se trompe ici comme le lui fera remarquer Maupertuis le 12 septembre 1731 (cf. 12 septembre 1731 (1))] qui a succedé à M. Saurin en qualité de pensionnaire après que celuici a été déclaré veteran par le Roi, de sorte que M. Clairaut ne fut pas encore choisi par le Roi, lorsqu'il lui fut presenté avec M[onsieu]r Saurin le fils. Je crois qu'on étoit convenu de cette condition, que M. Saurin le Pére se feroit faire veteran quand son fils seroit fait academicien [cf. 1 septembre 1731 (1)].
Courcelle (Olivier), « 7 septembre 1729 (1) : Clairaut est proposé comme adjoint mécanicien », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n7septembre1729po1pf.html [Notice publiée le 15 janvier 2012, mise à jour le 27 mai 2013].
Nul ne pourra être proposé pour les places d'adjoints qu'il n'ait au moins vingt ans et qu'il ne se soit fait connaître par quelque dissertation de sa composition, approuvée par les commissaires qui seront nommés et qui en rendront témoignage public à l'Académie (Maindron 88, p. 87). C'est Maurepas, dont la bienveillance était acquise (cf. 22 décembre 1728 (1)), qui est intervenu :
L'extrême jeunesse de M. Clairaut, qui ne l'empêchait pas d'être au rang des plus habiles mathématiciens, ne lui permettait pas l'entrée de l'Académie, les règlement exigent l'âge de vingt ans pour y être admis. Il fallait avoir recours au législateur, et le Roi, sur un rapport de M. le comte de Maurepas, voulut bien accorder à M. Clairaut la dispense d'âge, au moyen de laquelle il fut reçu parmi nous (Fouchy 65). Lors de sa promotion comme associé, le trop jeune âge de Clairaut ne semblera plus être un obstacle (cf. 11 mars 1733 (1)), et il bénéficiera d'une autre faveur à la suite d'une erreur de calcul (cf. 24 mars 1733 (1)). Il est fait état (un peu approximativement car la place est vacante) de cette dispense dans le Journal des sçavans de mai 1730 :
Le Roi vient d'accorder [à Clairaut une] dispense d'âge pour être reçu dans l'Acad[émie] roy[ale] des sciences à la première place vacante (cf. 14 août 1729 (1)). Du Quet évoque la nomination dans une lettre à l'abbé Bignon (cf. 5 mai 1730 (1)). L'ultime choix royal se fera attendre jusqu'au 11 juillet 1731 (cf. 11 juillet 1731 (1)) alors que ces affaires se traitent d'habitude en quelques jours. Témoignage de Clairaut dans deux lettres à Cramer :
À l'élection qui s'est faite quelque temps après [la présentation de C. 1], ce célèbre corps m'a fait l'honneur de me choisir avec M. Saurin le fils pour être présenté au Roi afin que sa majesté choisisse entre nous deux pour remplir la place vacante. C'est ce que j'attends présentement (cf. 8 janvier 1730 (1)). Je vous suis très obligé de la part que vous voulez bien prendre à l'entrée que j'espère à l'Académie. On n'a point encore décidé entre M. Saurin et moi, ce dont l'Académie même est fort étonnée, ces décisions se faisant ordinairement en huit jours (cf. 28 mars 1730 (1)). Point de vue de Jean I Bernoulli :
Nous avons appris ces jours passés que [Clairaut] est entré dans l'Acad[émie] des sc[iences] à la place de M. de Maupertuis [Jean I Bernoulli se trompe ici comme le lui fera remarquer Maupertuis le 12 septembre 1731 (cf. 12 septembre 1731 (1))] qui a succedé à M. Saurin en qualité de pensionnaire après que celuici a été déclaré veteran par le Roi, de sorte que M. Clairaut ne fut pas encore choisi par le Roi, lorsqu'il lui fut presenté avec M[onsieu]r Saurin le fils. Je crois qu'on étoit convenu de cette condition, que M. Saurin le Pére se feroit faire veteran quand son fils seroit fait academicien [cf. 1 septembre 1731 (1)].