M[onsieu]r d'Arcy lit, pour être imprimé séparément un mémoire [(Arcy 49)] où il fait voir les erreurs de D. Charles Wammesley bénédictin anglois sur les apsides de la Lune, dans une brochure imprimée [(Walmesley 49)]. MM. Bouguer et Camus sont nommés commissaires (PV 1749, p. 359).
Bouguer et Camus remettent leur rapport, favorable à d'Arcy, le 23 août (PV 1749, p. 438). D'Arcy présente un exemplaire imprimé de (Arcy 49) le 3 septembre (cf. 3 septembre 1749 (1)). L'approbation de (Walmesley 49) avait été signée par Le Monnier le 4 juin (Walmesley 49, non paginé). Le mémoire de Walmesley est une réaction à C. 33 (cf. 15 novembre 1747 (1)). Clairaut évoque (Walmesley 49) dans une lettre à Euler (cf. 21 juillet 1749 (1)) et une autre à Cramer (cf. 26 juillet 1749 (1)). Walmesley donne un exemplaire de son ouvrage à Murdoch (cf. (17) 6 avril 1750). Pour Euler, Walmesley se trompe s'il croit avoir accordé le mouvement de l'apogée de la Lune avec les observations (cf. 6 mai 1751 (1)). Savérien raconte la dispute à sa façon (cf. [c. juin] 1766 (1)). Clairaut lui aurait communiqué sa réponse à Walmesley ainsi que celle de d'Arcy pour qu'il puisse rendre compte de la dispute dans (Savérien 53), avant de se raviser (cf. 3 mars 1767 (1)). Clairaut avait été rapporteur (cf. 21 août 1748 (1)) et censeur (cf. 12 septembre 1748 (1)) de (Walmesley 53). Buffon recommande Walmesley à la Royal Society le 6 avril 1750 (Hanks 66, p. 267). Lalande connait Walmesley avant de connaître Clairaut (cf. 5 janvier 1751 (1)), résume le mémoire de d’Arcy et mentionne que « C’est M. Clairaut qui avoit fourni à M. d’Arcy les matériaux de cette brochure que M. d’Arcy fit imprimer a ses frais » (BnF, f. fr. 12274, non folioté) (Irène Passeron, CP, 10 mai 2019). Il les cite tous deux dans (Lalande 64a) (cf. 6 décembre 1750 (1)). Clairaut et Walmesley soutiennent la candidature de Diderot à la Royal Society (cf. 9 juillet 1752 (1)). Clairaut prête (Walmesley 53) au comte Joseph Teleki (cf. 7 novembre 1760 (1)). Montucla : J'ai dit plus haut [cf. 15 novembre 1747 (1)] que quelques newtoniens entreprirent d'étayer la théorie de Newton, et de démontrer que sa méthode pouvait donner le mouvement de l'apogée, tel qu'il résulte de l'observation ; ce fut encore pour Clairaut le sujet d'une petite contestation. Dom Walmesley, bénédictin anglais, habile géomètre, entreprit de faire voir qu'on pouvait reconcilier ce mouvement avec la loi de l'attraction newtonienne sans employer d'autres moyens que des moyens déjà connus. Il éleva plusieurs objections contre la méthode employée par Clairaut pour trouver l'orbite de la lune ; c'est l'objet d'un petit écrit qu'il publia sous le titre de Théorie du mouvement des absides en général, et en particulier des absides de l'orbite de la Lune, Paris, 1749, in-8° [(Walmesley 49)]. Il prétend y donner trois méthodes différentes, au moyen desquelles on trouve le mouvement tel qu'il est réellement; et suivant lui, Machin y avait également réussi : mais Clairaut eut un défenseur dans le chevalier d'Arcy, qui répondit au P. Walmesley, dans un écrit intitulé : Réflexions sur la théorie de la Lune, donnée par M. Clairaut, et sur les recherches de Dom Charles Walmesley concernant la même matière, Paris, 1749, in-8° [(Arcy 49)]. D'Arcy met hors de doute que l'attachement du père Walmesley pour son compatriote Newton lui avait fait illusion ; il y fait voir que Newton avait tellement reconnu lui-même l'insuffisance de sa méthode, que dans les éditions postérieures de son ouvrage, il avait passé sous silence ce qu'il avait dit dans la première, sur la quantité du mouvement de l'apogée ; que les différentes méthodes de dom Walmesley, traitées convenablement, ne donnaient comme celle de Newton et celle de Machin, que la moitié du mouvement (Montucla 99-02, vol. 4, p. 69).
PV : Procès-Verbaux, Archives de l'Académie des sciences, Paris.
Références
Arcy (Patrick d'), Réflexions sur la théorie de la Lune, donnée par M[onsieu]r Clairaut et sur les observations de D. C. Walmesley concernant la même matière, Paris, 1749 [Télécharger] [15 novembre 1747 (1)] [Plus].
Walmesley (Dom Charles), Analyse des mesures, des rapports et des angles, ou Réduction des intégrales aux logarithmes et aux arcs de cercle, Paris, 1753 [Télécharger] [3 août 1748 (1)] [21 août 1748 (1)] [Plus].
Courcelle (Olivier), « 26 juillet 1749 (2) : Clairaut défendu », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n26juillet1749po2pf.html [Notice publiée le 8 août 2010, mise à jour le 10 mai 2019].
J'ai dit plus haut [cf. 15 novembre 1747 (1)] que quelques newtoniens entreprirent d'étayer la théorie de Newton, et de démontrer que sa méthode pouvait donner le mouvement de l'apogée, tel qu'il résulte de l'observation ; ce fut encore pour Clairaut le sujet d'une petite contestation. Dom Walmesley, bénédictin anglais, habile géomètre, entreprit de faire voir qu'on pouvait reconcilier ce mouvement avec la loi de l'attraction newtonienne sans employer d'autres moyens que des moyens déjà connus. Il éleva plusieurs objections contre la méthode employée par Clairaut pour trouver l'orbite de la lune ; c'est l'objet d'un petit écrit qu'il publia sous le titre de Théorie du mouvement des absides en général, et en particulier des absides de l'orbite de la Lune, Paris, 1749, in-8° [(Walmesley 49)]. Il prétend y donner trois méthodes différentes, au moyen desquelles on trouve le mouvement tel qu'il est réellement; et suivant lui, Machin y avait également réussi : mais Clairaut eut un défenseur dans le chevalier d'Arcy, qui répondit au P. Walmesley, dans un écrit intitulé : Réflexions sur la théorie de la Lune, donnée par M. Clairaut, et sur les recherches de Dom Charles Walmesley concernant la même matière, Paris, 1749, in-8° [(Arcy 49)]. D'Arcy met hors de doute que l'attachement du père Walmesley pour son compatriote Newton lui avait fait illusion ; il y fait voir que Newton avait tellement reconnu lui-même l'insuffisance de sa méthode, que dans les éditions postérieures de son ouvrage, il avait passé sous silence ce qu'il avait dit dans la première, sur la quantité du mouvement de l'apogée ; que les différentes méthodes de dom Walmesley, traitées convenablement, ne donnaient comme celle de Newton et celle de Machin, que la moitié du mouvement (Montucla 99-02, vol. 4, p. 69).