1 juin 1762 (1) : Lagrange (Turin) écrit à d'Alembert :
Il y a longtemps que j'aurais dû vous écrire pour vous remercier de vos Opuscules mathématiques [Alembert 61-80, vol. 1-2 ; AIII/1] et de la lettre en réponse à M. Clairaut [cf. 18 janvier 1762 (1)] [...]. Je suis surpris qu'on ait cherché à déprimer votre travail sur la Lune ; il suffit, ce me semble, d'avoir vu votre théorie et celles des autres géomètres pour juger des avantages de la vôtre. Quant à la théorie des comètes, n'ayant point vu les travaux de M. Clairaut [C. 51], je ne puis rien dire, mais il me parait que que vos réponses à ses objections sont sans réplique (Lagrange 67-92, vol. 13, pp. 6-7).
Selon Frédéric Maurice (1775-1851) : Lagrange apprit les mathématiques seul et sans maître. Il étudia d'abord l'arithmétique, les Éléments d'Euclide et l'Algèbre [C. 31] de Clairaut ; puis, en moins de deux ans, il lut dans l'ordre suivant : les Institutions analytiques de Mlle Agnesi, l'Introduction d'Euler, les Leçons de calcul intégral de Jean Bernoulli, la Mécanique d'Euler et les deux premiers livres des Principes de Newton, la Dynamique de d'Alembert, le Calcul intégral de Bougainville, enfin le Calcul différentiel et le Methodus inveniendi d'Euler. Ce fut la lecture de ce dernier ouvrage qui le conduisit à la Méthode des variations [en 1755, à l'âge de 19 ans NDE], l'une de ses plus belles découvertes ([Maurice (Frédéric)], Directions pour l'étude approfondie des mathématiques recueillies des entretiens de Lagrange, slnd) (Speziali 97, pp. 118-120). D'Alembert enverra encore à Lagrange sa seconde réponse à Clairaut (cf. 15 novembre 1762 (1)), et plutôt deux fois qu'une (cf. 1 octobre 1763 (2)).
C. 51 : Clairaut (Alexis-Claude), Théorie du mouvement des comètes, dans lesquelles on a égard aux altérations que leurs orbites éprouvent par l'action des planètes. Avec l'application de cette théorie à la comète qui a été observée dans les années 1534, 1607, 1682 et 1759, Paris, Michel Lambert, s. d. [1760] [Télécharger] [8 août 1759 (1)] [(1 juillet) 20 juin [1731]] [6 avril 1743 (1)] [Plus].
Alembert (Jean Le Rond, dit d'), Œuvres complètes de d'Alembert. Série III : Série III : Opuscules et mémoires mathématiques 1757-1783, vol. 1 : Opuscules mathématiques, tome I (1761), P. Crépel, A. Guilbaud, G. Jouve, F. Chambat, M. Chapront-Touzé, A. Coste, F. Ferlin, Ch. Gilain, R. Nakata, D. Varry, J. Viard éds, Paris, 2008 [4 mars 1739 (1)] [18 novembre 1761 (2)] [Plus].
Speziali (Pierre), Physica genevensis, Chêne-Bourg, 1997 [11 mars 1756 (1)].
Courcelle (Olivier), « 1 juin 1762 (1) : Lagrange (Turin) écrit à d'Alembert », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n1juin1762po1pf.html [Notice publiée le 10 novembre 2012].
Lagrange apprit les mathématiques seul et sans maître. Il étudia d'abord l'arithmétique, les Éléments d'Euclide et l'Algèbre [C. 31] de Clairaut ; puis, en moins de deux ans, il lut dans l'ordre suivant : les Institutions analytiques de Mlle Agnesi, l'Introduction d'Euler, les Leçons de calcul intégral de Jean Bernoulli, la Mécanique d'Euler et les deux premiers livres des Principes de Newton, la Dynamique de d'Alembert, le Calcul intégral de Bougainville, enfin le Calcul différentiel et le Methodus inveniendi d'Euler. Ce fut la lecture de ce dernier ouvrage qui le conduisit à la Méthode des variations [en 1755, à l'âge de 19 ans NDE], l'une de ses plus belles découvertes ([Maurice (Frédéric)], Directions pour l'étude approfondie des mathématiques recueillies des entretiens de Lagrange, slnd) (Speziali 97, pp. 118-120). D'Alembert enverra encore à Lagrange sa seconde réponse à Clairaut (cf. 15 novembre 1762 (1)), et plutôt deux fois qu'une (cf. 1 octobre 1763 (2)).