Alexis Clairaut (1713-1765)

Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765)


12 novembre 1745 (1) : La marquise du Châtelet (Paris) écrit à Jacquier :
Les éléments d'algèbre [C. 31] de M. Cleraut vont paraître. C'est à mon gré un des livres les plus utiles où le génie supérieur à sa matière se fait le plus sentir. [...] Vous ne serez pas étonné que je ne vous ai rien envoyé de ma façon depuis votre départ quand vous saurez que je mène la vie du monde la plus désordonnée, que je passe ma vie dans l'antichambre du ministre de la guerre pour obtenir un régiment pour mon fils, que je me couche à 4 et 5 heures du matin et que je travaille, quand j'ai quelque temps à ma traduction de Newton [C. 50]. Si j'avais plus de temps, j'aurais entrepris celle de votre beau commentaire. Mais je me contenterais d'en donner quelques propositions parce que je crains infiniment d'être prévenue dans un travail qui est presque fini, et qui est cependant encore un secret que je vous recommande. Je serai ravie de pouvoir mettre à la tête de l'Institut de Bologne (D 3255).
La marquise du Châtelet avait accusé réception du Newton de Jean I Bernoulli le 3 juillet (cf. 3 juillet 1745 (2)).

Le 17 décembre 1745, elle écrit à Jacquier :
On n'a pas encore commencé l'impression de mon Newton [C. 50]. On grave les figures. Ce sera une affaire de six mois avant qu'il puisse paraître (D 3275).

Le 8 janvier 1746, à Jean Bernoulli :
J’ai besoin d’une grande économie de temps pour ne point prendre sur les dissipations nécessaires du monde celui de mon travail actuel. Cela ne sera pas imprimé d'un an. Vous sentez bien que Bâle en aura les prémices avec raison, et je serai trop payée de ma peine si mon travail y est approuvé. Je crois qu'il sera utile surtout aux Français, car le latin de M. Newton en est une des difficultés (D 3308).

Le 1er mai, Voltaire écrit à Maupertuis :
Madame du Châtelet fait imprimer sa traduction de Newton. Vous devez l'en aimer davantage (D 3373).

Le 4 septembre, la marquise du Châtelet écrit à Jacquier :
Je suis désolée de la lenteur de la dont va mon ouvrage, j'y ai sacrifié cette année mon voyage de Cirey et je n'en suis guère plus avancée. Cependant cela va, et j'espère que cela finira à la fin […]. J'étudie à présent votre Newton, avec délices et grand profit. C'est un excellent ouvrage. Je n'ai point encore la seconde partie du 3e volume et j'en ai grand besoin. J'ai fait écrire à Genève pour l'avoir (D 3457).]

Le 6 septembre, à Jean II Bernoulli :
Mon Newton qui sera bientôt à l'impression, mais qui demande un travail continuel, m'occupe toute entière. [...] Vous avez déjà eu la bonté de me procurer un Newton de l'édition de 1726 [cf. 3 juillet 1745 (2)] que je n'aurais pu traduire sans vous faute d'avoir la bonne édition. J'ai encore recours à vous pour vous prier de me faire avoir un Jacquier [(Jacquier 39-42)] (D 3458).

La marquise évoque encore la gestation de C. 50 dans sa correspondance (cf. 13 avril 1747 (1)).

Clairaut signe l'approbation de C. 50 le 20 décembre (cf. 20 décembre 1745 (1)).
Abréviations
Références
Courcelle (Olivier), « 12 novembre 1745 (1) : La marquise du Châtelet (Paris) écrit à Jacquier », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n12novembre1745po1pf.html [Notice publiée le 20 avril 2010].