17 décembre 1759 (1) : Clairaut dîne avec Boscovich.
Ils sont chez Clairaut en compagnie de La Caille et Pingré (cf. 17 décembre 1759 (2)). Boscovich était arrivé en France en octobre 1759 (Pappas 88), à Paris le 19 novembre (Taton 96), et avait assisté à sa première séance à l'Académie des sciences le 21 novembre (Pappas 88). Clairaut avait été censeur de Boscovich (cf. 21 juillet 1757 (1)). Il a été recommandé à Clairaut par Jacquier (cf. 6 mai 1760 (1)). Boscovich a lu C. 19 et C. 29, ainsi qu'il en avait fait part dans (Boscovich 55 ; Boscovich 70), ouvrage qui entraînera une réaction de d'Alembert (cf. 1755 (2)), 1773 (2)). Boscovich écrit régulièrement à son frère sur Clairaut (cf. 17 décembre 1759 (2)). Par le biais de Clairaut, il salue Paolo Frisi (cf. 25 janvier 1760 (1)). Le séjour à Paris de Boscovich prenant fin (cf. 6 mai 1760 (1)), les deux hommes ne tardent pas à entrer en correspondance (cf. 16 mai [1760]). Clairaut est du comité de Librairie qui décide du sort de (Boscovich 74). Boscovich selon Paciaudi dans une lettre à Caylus du 16 janvier 1760 : Nous avons envoyé à Paris le père Boscovich, jésuite ragusain, mathématicien assez célèbre, mais le plus grand visionnaire du monde, un homme qui parle pour dix, bavarde, ennuie et assomme tout le monde par son babil éternel et ses discours inutiles. Il est ami de La Condamine ; ce sont deux cerveaux hétérogènes, qui s'accordent parfaitement pour penser des extravagances et pour parler beaucoup (Paciaudi 02-03, p. 116).
Boscovich (Roger-Joseph), Maire (Christophe), Voyage astronomique et géographique, dans l'État de l'Église, entrepris pas l'ordre et sous les auspices de Benoît XIV, pour mesurer deux degrés du méridien, et corrigé la carte de l'État ecclésiastique, traduit du latin, Paris, 1770 [Télécharger] [11 décembre 1737 (1)] [1755 (2)] [Plus].
Boscovich (Roger-Joseph), « Observatio eclipsis Lunae, habita Venitiis 18 maii 1761 in observatorio patrum societatus Jesu », Mémoires de mathématique et de physique, présentés à l'Académie royale des sciences par divers sçavans, et lus dans ses assemblées, 6 (1774) 463 [Télécharger] [5 septembre 1761 (4)].
Paciaudi (Paolo), Lettres de Paciaudi au comte de Caylus, éd. A. Sériey, Paris, 1802-1803.
Pappas (John), « Les relations entre Boscovich et d'Alembert », Bicentennial commemoration of R. G. Boscovich. Milano, September 15-18, 1987, Milano, 1988, pp. 121-148.
Taton (René), « Les relations entre R. J. Boscovich et Alexis-Claude Clairaut (1759-1764) », Revue d'histoire des sciences, 49 (1996) 415-458 [Télécharger] [14 janvier 1760 (1)] [Plus].
Courcelle (Olivier), « 17 décembre 1759 (1) : Clairaut dîne avec Boscovich », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n17decembre1759po1pf.html [Notice publiée le 3 septembre 2011].
Nous avons envoyé à Paris le père Boscovich, jésuite ragusain, mathématicien assez célèbre, mais le plus grand visionnaire du monde, un homme qui parle pour dix, bavarde, ennuie et assomme tout le monde par son babil éternel et ses discours inutiles. Il est ami de La Condamine ; ce sont deux cerveaux hétérogènes, qui s'accordent parfaitement pour penser des extravagances et pour parler beaucoup (Paciaudi 02-03, p. 116).