Alexis Clairaut (1713-1765)

Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765)


12 octobre 1731 (1) : Clairaut (Paris) écrit à Cramer :
Monsieur,

Je viens de profiter qu'une personne de mes amies, qui s'en allait à Genève, me procurait de vous envoyer une petite brochure que mon jeune frère vient de faire imprimer [(Clairaut 31), cf. 14 juin 1730 (1)]. C'est un petit ouvrage qu'il a composé dans lequel il traite de diverses espèces de lunules et d'autres figures circulaires, elliptiques et hyperboliques qu'il a quarrées. Je suis bien charmé d'avoir en vous présentant cette petite production de mon frère, quoique de petite conséquence, une occasion de vous marquer mon zèle et celui de ma famille et en même temps celle de rompre le silence dans lequel nous sommes, et que vous entretenez si injustement à mon égard. J'espère cependant que vous voudrez ne le pas continuer plus longtemps et que vous voudrez bien me donner de vos nouvelles, n'y ayant rien que je souhaite avec plus d'empressement, comme ne peut manquer de faire une personne qui vous estime autant que moi, et qui est avec la plus parfaite considération, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur Clairaut le fils.

À Paris, ce 12 [octo]bre 1731.

Je vous prie de bien vouloir assurer M. votre frère de mes respects.

Il y a eu à l'Académie, avant ces vacances, une dispute qui aurait pu intéresser M. votre frère. C'est un fait d'anatomie sur lequel on prétend que M. Vinslow [Winslow] s'est trompé. C'est sur la contraction et la dilatation du cœur, où M. Vinslow prétendait que c'était la pointe du cœur qui causait le battement que l'on sent si aisément du côté gauche. Celui qui a amené la dispute est un médecin de Montpellier qui s'appelle M. Ferrand. M. Hunauld de l'Académie a été de ce sentiment là, d'autres de celui de M. Vinslow, mais la dispute n'est point encore terminée parce que les vacances qui sont venues ont interrompu les séances de l'Académie.

MM. de Mairan et Nicole m'ont prié de vous assurer de leurs respects, aussi bien que mon père et mon frère (Speziali 55).
L'exemplaire de (Clairaut 31) envoyé à Cramer est aujourd'hui conservé à la BGE sous la cote Ka 367.

Clairaut avait écrit à Cramer le 28 juillet (cf. 28 juillet 1731 (1)).

La réponse de Cramer est perdue (cf. [c. 16 octobre 1731]).

Clairaut réécrit à Cramer le 7 mars 1732 (cf. 7 mars 1732 (1)).
Abréviation
  • BGE : Bibliothèque de Genève, Genève.
Références
Courcelle (Olivier), « 12 octobre 1731 (1) : Clairaut (Paris) écrit à Cramer », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n12octobre1731po1pf.html [Notice publiée le 6 juillet 2007].