[? 12 octobre 1749] : Voltaire écrit à La Condamine :
Je lis en arrivant, mon cher ami, une lettre de vous que je mets au rang de mes possibles consolations, si j'en peux avoir jamais. J'ai perdu le soutien de ma malheureuse et languissante vie. J'arrive de Lorraine, accablé de désespoir et de maladies. Est-il possible que ce soit elle qui ait péri avant moi ! Je vous conjure de venir me voir, et de dire à M. Clairaut, que j'ai beaucoup à lui parler (D 4036).
C'est certainement de C. 50 que Voltaire souhaite entretenir Clairaut (cf. 30 septembre 1749 (1)). Le 15 octobre, Voltaire écrit au chevalier de Jaucourt : J'espère que vous verrez bientôt son Newton. Elle a fait ce que l'Académie des sciences aurait dû faire (D 4040). Le 25 juin 1751, Voltaire écrit au libraire Lambert : Pourquoi ne m'avez-vous pas envoyé le Newton de Mme Châtelet (D 4494). En [février 1752], Voltaire (Berlin) écrit à Formey : Vous voulez l'éloge historique de Madame du Châtelet [...]. Si vous voulez faire imprimer cet éloge, à la bonne heure. Je vous prierai seulement de m'en donner un exemplaire, que j'enverrai au libraire de Paris qui imprime la traduction de Newton ; sinon ayez la bonté de me rendre le manuscrit, parce que ce libraire en a besoin pour s'y conformer (D 4802). L' « Éloge historique de Madame du Châtelet » est publié dans la Bibliothèque impartiale de La Haye (janvier-février 1752, t. 1, Première partie, Leyde, 1752, pp. 136-146). Le 21 mars [1753], Voltaire (Posdam) écrit à Formey : Il y a une étrange faute, p. 144 [de l' éloge de la marquise du Châtelet paru dans la Bibliothèque impartiale]. Elle se livrait au plus grand nombre, au lieu de au plus grand monde. Vous sentez l'effet de cette méprise (D 4846). L'éloge est réédité en 1754 dans le Mercure de France (décembre 1754, pp. 6-18). Le 29 novembre 1754, Trublet écrit à Formey : À propos de Mercure, le premier volume de celui de décembre paraît déjà. Vous y trouverez l'éloge de la marquise du Châtelet par Voltaire que vous aviez déjà inséré dans votre Bibliothèque impartiale. Je vous avoue que c'est moi qui ai invité l'abbé Raynal, et même depuis longtemps, à en faire usage. Il l'avait négligé jusqu'à présent, s'embarrassant peu que son Mercure fût bon ou mauvais ; mais comme il le quitte en janvier prochain exclusivement, il a été bien aise de finir avec honneur (Formey 96, p. 138).C. 50 ne refait surface qu'en 1756, date d'une édition « préliminaire » (cf. 1756 (1)), et surtout à sa parution en 1759 (cf. 21 juin 1759 (1)).
Abréviation
C. 50 : Newton (Isaac), Principes mathématiques de la philosophie naturelle, par feue Madame la marquise du Châtelet, G.-É. du Châtelet trad. et éd., A. Clairaut éd., Paris, Lambert, 1759, 2 vol., in-4° (iv)-xviii(vi)-437 p., 9 pl. ; (iv)-180-299 p., 5 pl [20 décembre 1745 (1)] [(1 juillet) 20 juin [1731]] [[? juillet 1734]] [Plus].
Références
Formey (Jean-Henri-Samuel), Correspondance passive de Formey, Paris-Genève, 1996 [5 juin 1761 (1)] [Plus].
Voltaire (François Marie Arouet, dit), The Complete Works of Voltaire, 13? vol., Th. Besterman et al. Eds, Genève-Oxford, 1968- [Chronologie SA] [(1 juillet) 20 juin [1731]] [Plus].
Courcelle (Olivier), « [? 12 octobre 1749] : Voltaire écrit à La Condamine », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/ncoi12octobre1749cf.html [Notice publiée le 17 août 2010].
J'espère que vous verrez bientôt son Newton. Elle a fait ce que l'Académie des sciences aurait dû faire (D 4040). Le 25 juin 1751, Voltaire écrit au libraire Lambert :
Pourquoi ne m'avez-vous pas envoyé le Newton de Mme Châtelet (D 4494). En [février 1752], Voltaire (Berlin) écrit à Formey :
Vous voulez l'éloge historique de Madame du Châtelet [...]. Si vous voulez faire imprimer cet éloge, à la bonne heure. Je vous prierai seulement de m'en donner un exemplaire, que j'enverrai au libraire de Paris qui imprime la traduction de Newton ; sinon ayez la bonté de me rendre le manuscrit, parce que ce libraire en a besoin pour s'y conformer (D 4802). L' « Éloge historique de Madame du Châtelet » est publié dans la Bibliothèque impartiale de La Haye (janvier-février 1752, t. 1, Première partie, Leyde, 1752, pp. 136-146). Le 21 mars [1753], Voltaire (Posdam) écrit à Formey :
Il y a une étrange faute, p. 144 [de l' éloge de la marquise du Châtelet paru dans la Bibliothèque impartiale]. Elle se livrait au plus grand nombre, au lieu de au plus grand monde. Vous sentez l'effet de cette méprise (D 4846). L'éloge est réédité en 1754 dans le Mercure de France (décembre 1754, pp. 6-18). Le 29 novembre 1754, Trublet écrit à Formey :
À propos de Mercure, le premier volume de celui de décembre paraît déjà. Vous y trouverez l'éloge de la marquise du Châtelet par Voltaire que vous aviez déjà inséré dans votre Bibliothèque impartiale. Je vous avoue que c'est moi qui ai invité l'abbé Raynal, et même depuis longtemps, à en faire usage. Il l'avait négligé jusqu'à présent, s'embarrassant peu que son Mercure fût bon ou mauvais ; mais comme il le quitte en janvier prochain exclusivement, il a été bien aise de finir avec honneur (Formey 96, p. 138). C. 50 ne refait surface qu'en 1756, date d'une édition « préliminaire » (cf. 1756 (1)), et surtout à sa parution en 1759 (cf. 21 juin 1759 (1)).