Clairaut remet un pli cacheté à Grandjean de Fouchy (C. 33, p. 353 ; 2 décembre 1747 (1) ; 11 juin 1749 (1)). Ce pli est conservé à la Bibliothèque nationale (BnF, naf 5153, ff. 3-10). Sur le premier feuillet se lit : Remis par M[onsieu]r Clairaut entre mes mains le le [!] septembre soir cacheté et ouvert le 2 decembre 1747 pour etre leu après quoy cette piece m'a ete remise pour la garder. De Fouchy (BnF, naf 5153, f. 3). Un second manuscrit se trouve sur les PV (PV 1747, ff. 523-527), accompagné de cette précision : Ce qui suit, copié par erreur [rayé : à cause de la conformité de titre], appartient à un memoire du mesme M. Clairaut antérieur à celuy-ci sur l'apogée de la Lune. Voy[ez] cy dessus [!], année 1747, 20eme [!] décembre (PV 1747, f. 523). Clairaut avait annoncé ce dépôt à Euler le 3 septembre (cf. 3 septembre 1747 (1)). Il fait suite à la nomination ce même jour de Clairaut comme commissaire de prix (cf. 6 septembre 1747 (1)). Ce pli est lu à l'Académie les 2 décembre 1747 et 20 janvier 1748 (cf. 2 décembre 1747 (1), 20 janvier 1748 (1)). Remanié, il formera C. 33c : Cet article et le reste du mémoire [C. 33c] n'a été lu à l'Académie qu'après les vacances de 1747, mais tout ce qu'il contient avait été remis en dépôt le 6 septembre avant la séparation de l'Académie, et par conséquent avant que les pièces qui devaient concourir pour le prix sur la question de Saturne eussent été remises entre les mains des juges. Dans l'une de ces pièces, celle qui a été couronnée, et qui est du célèbre M. Euler [(Euler 49b)], on voit qu'il était parvenu, ainsi que moi, à des conclusions contraires à la loi établie par M. Newton, sans s'être pour cela de la considération du mouvement de l'apogée de la Lune : j'ai appris depuis par une de ces lettres, qu'il était aussi arrivé au même résultat, sur le mouvement de l'apogée de la Lune. M. d'Alembert a lu à l'Académie le 28 février 1748 [cf. 28 février 1748 (1)] un mémoire qu'il avait remis à M. de Fouchy le 6 novembre 1747 [cf. 6 novembre 1747 (1)], dans lequel il a fait aussi la même remarque que moi sur le mouvement de l'apogée, et la théorie qu'il emploie pour y parvenir est relative à un article du mémoire qu'il avait donné à l'Académie le 14 juin 1747 [cf. 14 juin 1747 (1)], et quoique cet article n'ai pas été lu dans l'Académie, comme il avait été paraphé par M. de Fouchy le 23 juin, il a toute l'authenticité nécessaire pour assurer à M. d'Alembert la possession de ce qui y est contenu (C. 33, p. 353). Le mémoire de d'Alembert qu'évoque Clairaut est en fait élaboré à partir de deux dépôts du 6 et 12 novembre (cf. 6 novembre 1747 (1)). C'est Euler, qui, dans (Euler 47a), lu le 8 juin 1747 devant l'Académie de Berlin, publié en 1749, et passé inaperçu, a remarqué le premier que le calcul ne donne que la moitié du moyen mouvement observé des apsides de la Lune (AI/7, p. xliii).
PV : Procès-Verbaux, Archives de l'Académie des sciences, Paris.
Références
Alembert (Jean Le Rond, dit d'), Œuvres complètes de d'Alembert. Série I : Traités et mémoires mathématiques, 1736 - 1756, vol. 7 : Précession et nutation (1749-1752), M. Chapront-Touzé et J. Souchay éds, Paris, 2006 [(8 novembre) 28 octobre 1738] [13 décembre 1741 (1)] [Plus].
Euler (Leonhard), « Recherches sur le mouvement des corps célestes en général », Histoire de l'Académie royale des sciences et des belles-lettres de Berlin, 3 (1747) 93-143 [Télécharger] [11 septembre 1747 (1)] [Plus].
Euler (Leonhard), « Recherches sur la question des inégalités du mouvement de Saturne et Jupiter », Pièce qui a remporté le prix de l'Académie royale des sciences en 1748, Paris, 1749 [Télécharger] [10 juin 1747 (1)] [3 septembre 1747 (1)] [Plus].
Courcelle (Olivier), « 6 septembre 1747 (2) : C. 33c », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n6septembre1747po2pf.html [Notice publiée le 22 mai 2010].
Remis par M[onsieu]r Clairaut entre mes mains le le [!] septembre soir cacheté et ouvert le 2 decembre 1747 pour etre leu après quoy cette piece m'a ete remise pour la garder. De Fouchy (BnF, naf 5153, f. 3). Un second manuscrit se trouve sur les PV (PV 1747, ff. 523-527), accompagné de cette précision :
Ce qui suit, copié par erreur [rayé : à cause de la conformité de titre], appartient à un memoire du mesme M. Clairaut antérieur à celuy-ci sur l'apogée de la Lune. Voy[ez] cy dessus [!], année 1747, 20eme [!] décembre (PV 1747, f. 523). Clairaut avait annoncé ce dépôt à Euler le 3 septembre (cf. 3 septembre 1747 (1)). Il fait suite à la nomination ce même jour de Clairaut comme commissaire de prix (cf. 6 septembre 1747 (1)). Ce pli est lu à l'Académie les 2 décembre 1747 et 20 janvier 1748 (cf. 2 décembre 1747 (1), 20 janvier 1748 (1)). Remanié, il formera C. 33c :
Cet article et le reste du mémoire [C. 33c] n'a été lu à l'Académie qu'après les vacances de 1747, mais tout ce qu'il contient avait été remis en dépôt le 6 septembre avant la séparation de l'Académie, et par conséquent avant que les pièces qui devaient concourir pour le prix sur la question de Saturne eussent été remises entre les mains des juges. Dans l'une de ces pièces, celle qui a été couronnée, et qui est du célèbre M. Euler [(Euler 49b)], on voit qu'il était parvenu, ainsi que moi, à des conclusions contraires à la loi établie par M. Newton, sans s'être pour cela de la considération du mouvement de l'apogée de la Lune : j'ai appris depuis par une de ces lettres, qu'il était aussi arrivé au même résultat, sur le mouvement de l'apogée de la Lune.
M. d'Alembert a lu à l'Académie le 28 février 1748 [cf. 28 février 1748 (1)] un mémoire qu'il avait remis à M. de Fouchy le 6 novembre 1747 [cf. 6 novembre 1747 (1)], dans lequel il a fait aussi la même remarque que moi sur le mouvement de l'apogée, et la théorie qu'il emploie pour y parvenir est relative à un article du mémoire qu'il avait donné à l'Académie le 14 juin 1747 [cf. 14 juin 1747 (1)], et quoique cet article n'ai pas été lu dans l'Académie, comme il avait été paraphé par M. de Fouchy le 23 juin, il a toute l'authenticité nécessaire pour assurer à M. d'Alembert la possession de ce qui y est contenu (C. 33, p. 353). Le mémoire de d'Alembert qu'évoque Clairaut est en fait élaboré à partir de deux dépôts du 6 et 12 novembre (cf. 6 novembre 1747 (1)). C'est Euler, qui, dans (Euler 47a), lu le 8 juin 1747 devant l'Académie de Berlin, publié en 1749, et passé inaperçu, a remarqué le premier que le calcul ne donne que la moitié du moyen mouvement observé des apsides de la Lune (AI/7, p. xliii).