Alexis Clairaut (1713-1765)

Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765)


6 juillet 1747 (1) : Condillac écrit à Cramer :
Quant à la voie de composition qui se conforme à la génération des choses, et à la voie de décomposition, j'ai cru devoir les réunir sous le nom d'analyse [...] Les exemples de cette sorte d'analyse ne sont pas communs. Il peut y avoir beaucoup d'ouvrages que je ne connais pas où l'on s'en soit servi ; parmi ceux que je connais, je vous citerai les éléments de géométrie [C. 21] de M. Clairaut (Condillac 53, p. 43).
Condillac dans le Cours d'études pour l'instruction du prince de Parme (1775) :
Messieurs Clairaut et Stirling [C. 17, (Stirling 35-36)] ont cru démontrer que la supposition de Newton est légitime, et que la Terre est un sphéroïde elliptique ; mais ils raisonnent eux-mêmes sur des hypothèses qui auraient besoin d'être prouvées : et M. d'Alembert assure, qu'en faisant d'autres suppositions, il démontre lui même dans ses Recherches sur le système du monde [(Alembert 54-56)], que toutes les parties du sphéroïde pourraient être en équilibre, quoique la Terre n'eût pas une figure elliptique (Condillac 47-51, vol. 1, p. 703).

Dans La logique ou les premiers développements de la pensée (1780) :
Quoique l'analyse soit l'unique méthode, les mathématiciens mêmes, toujours prêts à l'abandonner, paraissent n'en faire usage qu'autant qu'ils y sont forcés. Ils donnent la préférence à la synthèse, qu'ils croient plus simple et plus courte, et leurs écrits en sont plus embarrassés et plus long. Nous venons de voir que cette synthèse est précisément le contraire de l'analyse. Elle nous met hors du chemin des découvertes ; et cependant le plus grand nombre de mathématiciens s'imaginent que cette méthode est la plus propre à l'instruction. Ils le croient si bien, qu'ils ne veulent pas qu'on en suive d'autre dans leurs livres élémentaires. Clairaut a pensé autrement (Condillac 47-51, vol. 2, p. 406).

Dans La langue des calculs (1798, inachevé) :
Essayons de résoudre [un problème] en exprimant avec des mots toutes les parties du raisonnement. [...] Je prendrai, pour exemple, le problème que Clairaut propose au commencement de ses éléments d'algèbre [C. 31] : Si on partage huit cent quatre-vingt-dix livres entre trois personnes, en sorte que la première ait cent quatre-vingt livres de plus que la seconde, et la seconde cent quinze livres de plus que la troisième, quelle sera la part de chacune ? (Condillac 47-51, vol. 2, p. 458).
Abréviations
Références
  • Alembert (Jean Le Rond, dit d'), Recherches sur différents points importants du système du monde, 3 vol., Paris, 1754-1756 [29 juillet 1739 (2)] [13 décembre 1741 (1)] [Plus].
  • Condillac (Étienne Bonnot, abbé de), Corpus général des philosophes français : Condillac, G. Le Roy, éd., 3 vol., Paris, 1947-1951.
  • Condillac (Étienne Bonnot, abbé de), Condillac : Lettres inédites à Gabriel Cramer, éd. G. Leroy, Paris, 1953.
  • Stirling (James), « Of the Figure of the Earth, and the Variation of Gravity on the Surface », Philosophical Transactions, 39 (1735-1736) 98-105 [Télécharger] [(3 mars 1737) 20 février 1736] [2 octobre 1738 (2)] [Plus].
Courcelle (Olivier), « 6 juillet 1747 (1) : Condillac écrit à Cramer », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n6juillet1747po1pf.html [Notice publiée le 18 mai 2010].