Juillet 1760 (1) : Extrait de la Physique des comètes du P. Bertier :
Enfin M. Clairaut, perfectionnant les calculs de l'astronome anglais, et déterminant par un travail immense, les moindres influences des planètes voisines, avait prédit [cf. 15 novembre 1758 (1)] avec une précision presque mathématique les retours de ces grands corps. Tant de lumières, tant de travaux, tant de succès donnaient un triomphe complet à la théorie des comètes ; et l'univers savant croyait au système cosmo-planétaire. Mais qu'y a-t-il d'assuré dans sa physique ? […] Si les comètes étaient des tourbillons, jouets passagers des planètes et de l'éther, elles n'auraient qu'une existence, pour ainsi dire, éphémère, et après avoir disparu à nos yeux, elles périraient à jamais, englouties dans un océan immense, sans périodisme, sans retour. Cependant on prédit ce retour ; on le calcule ; on le fixe d'une manière presque mathématique. Halley l'a indiqué ; Clairaut l'a démontré [C. 48]. L'objection paraît effrayante ; mais notre physicien est bien éloigné de s'en alarmer (Journal encyclopédique, 1er juillet 1760, pp. 19-32).
Cet extrait de (Bertier 60) provoquera la réaction du P. Bertier et une réponse des éditeurs (Journal encyclopédique, 1er novembre 1760, pp. 40-65), ce qui n'empêchera pas Bertier de s'exprimer (cf. 15 février 1761 (2)).
Bertier (Joseph-Étienne), Physique des comètes dans le sentiment de l'impulsion et du plein, Paris, 1760 [Télécharger] [15 novembre 1758 (1)].
Courcelle (Olivier), « Juillet 1760 (1) : Extrait de la Physique des comètes du P. Bertier », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/nJuillet1760po1pf.html [Notice publiée le 12 octobre 2011].