Mme du Châtelet m'a dit qu'elle vous devait, Monsieur, une réponse depuis fort longtemps au sujet des forces vives [...]. Il faut avouer que nous n'avions rien d'intéressant sur la Théorie des eaux [avant de de motu aquarum etc. de Jurin dont Buffon accuse réception]. Il en est à peu près comme il en était des tuyaux capillaires avant vous. M. Clairaut nous a lu à l'Académie un mémoire sur cette matière où il n'est absolument pas d'accord avec vous, Monsieur, mais j'ai pris la liberté de lui dire qu'il me paraissait qu'il s'était trompé et j'en suis convaincu. Je ne sais s'il fera imprimer ce mémoire. En tout cas je vous en donnerai avis (D 2621).
Clairaut a imprimé ses objections sur la théorie de Jurin dans C. 29 : Objection à une théorie de Jurin au sujet des tuyaux capillaires dans les Transactions philosophiques.Ceux qui voudront être instruits des faits les plus curieux que l'on a découvert au sujet des tuyaux capillaires, n'auront qu'à lire l'excellente dissertation qu'en a donnée M. Jurin dans les Transactions philosophiques, ils y trouveront un choix ingénieux d'expérience faites pour remonter à la cause de ces phénomènes. Mais quoi qu'il y ait beaucoup à profiter dans la lecture de cette pièce, j'avoue que je n'ai pas pu être satisfait de la théorie que M. Jurin y donne, et que j'ai cru que l'examen de cette question demandait plus de principes que cet auteur n'en a employés (C. 29, pp. 106-110 ; p. 106).
Voltaire (François Marie Arouet, dit), The Complete Works of Voltaire, 13? vol., Th. Besterman et al. Eds, Genève-Oxford, 1968- [Chronologie SA] [(1 juillet) 20 juin [1731]] [Plus].
Courcelle (Olivier), « 20 juin 1742 (1) : Buffon (Paris) écrit à Jurin », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n20juin1742po1pf.html [Notice publiée le 25 mai 2009].
Objection à une théorie de Jurin au sujet des tuyaux capillaires dans les Transactions philosophiques. Ceux qui voudront être instruits des faits les plus curieux que l'on a découvert au sujet des tuyaux capillaires, n'auront qu'à lire l'excellente dissertation qu'en a donnée M. Jurin dans les Transactions philosophiques, ils y trouveront un choix ingénieux d'expérience faites pour remonter à la cause de ces phénomènes. Mais quoi qu'il y ait beaucoup à profiter dans la lecture de cette pièce, j'avoue que je n'ai pas pu être satisfait de la théorie que M. Jurin y donne, et que j'ai cru que l'examen de cette question demandait plus de principes que cet auteur n'en a employés (C. 29, pp. 106-110 ; p. 106).