Le jeudi, pendant que M. Le Monnier et quelques autres sont allés continuer à planter des piquets le long de la base, Monsieur Camus et moi, avec les cinq toises que nous avions ajustées hier, nous avons réduit huit longues perches de sapin à la longueur de cinq toises chacune. Nous fîmes pour cela une espèce de grand étalon. Nous plantâmes dans la chambre un gros clou, et un autre dans le vestibule, à une distance un peu moindre que cinq toises. Nous rangeâmes des supports qui formaient une espèce d'échafaud, d'un des clous à l'autre ; et nous y rangeâmes nos cinq toises ajustées, posées bien exactement bout à bout l'une de l'autre. Nous chassâmes ensuite nos deux gros clous, et nous en ôtâmes avec la lime, jusqu'à ce que les cinq toises le touchant bien exactement fussent comprises entre ces deux gros clous plantés dans les murs de bois de la maison. Ce fut entre ces deux gros clous, que nous rendîmes nos huit grandes perches d'une longueur de 30 pieds, la plus précise qui se puisse. Nous vérifiâmes la longueur des cinq toises de bois, et ensuite la distance de 30 pieds, d'un gros clou à l'autre (Outhier 44, pp. 137-138).
Courcelle (Olivier), « 20 décembre 1736 (1) : Öswer Torneå », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n20decembre1736po1pf.html [Notice publiée le 3 février 2012].
