Nous avions porté de Paris une toise de fer, bien ajustée sur celle du Châtelet, avec un étalon aussi de fer, dans lequel la toile entrait bien exactement. On avait ajusté l'un et l'autre à Paris, dans un temps que les thermomètres étaient à 14 degrés au-dessus de 0. Le mercredi, nous conservâmes à cette même hauteur les thermomètres dans une chambre, au moyen d'un bon feu. Nous fîmes cinq toises de bois de sapin, nous les armâmes à chacune de leurs extrémités d'un gros clou arrondi, que nous diminuâmes avec la lime jusqu'à ce que la toise entrât bien exactement dans l'étalon. Nous poussâmes la précision jusqu'à l'épaisseur d'une feuille de papier. Pendant que nous ajustions ces toises, on nous faisait faire des lits, et j'ai cessé de placer le mien sur la table (Outhier 44, p. 137).
Courcelle (Olivier), « 19 décembre 1736 (1) : Öswer Torneå », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n19decembre1736po1pf.html [Notice publiée le 25 mai 2008].
