A paper entitled a Translation and explanation of some articles in the book entitled Théorie de la figure de la Terre, by Mons[ieu]r Clairaut, of the Royal Academy of Sciences at Paris, and F.R.S. was read. The occasion of this paper Mr Clairaut says is, that Mr Short in his account of Father Frisi's Disquisitio mathematica in causam physicam figurae et magnitudinis telluris nostra, [...] Thanks were ordered to M[onsieu]r Clairaut for this communication (RS, JBC 21, pp. 257-259).
Il s'agit de « A Translation and Explanation of some articles of the Book intitled Théorie de la figure de la Terre ; by Mons. Clairaut, of the Royal Académie of Science at Paris, and F. R. S. » Philosophical Transactions, vol 48, Part I, 1753, London, 1754, pp. 73-85, alias C. 41 bis (Taton 78). Un manuscrit de C. 41 bis est conservé à la Royal Society sous la cote L&PII. 413. Clairaut rectifie certaines remarques et appréciations formulées par Short le 18 janvier 1753 dans sa présentation (Short 53) de (Frisi 51) (Taton 78). Clairaut s'était adressé au secrétaire de la Royal Society le 7 février (cf. 7 février 1753 (1)). Maty : M. Clairaut se défend avec autant de modestie que de force du reproche que lui à fait le père Frisi [dans son (Frisi 51) NDA] de s'être élevé contre le grand Newton, d'avoir jugé sa théorie incompatible avec les faits. Il prouve par des extraits détaillés de sa Théorie de la figure de la Terre [C. 29], qu'il n'a nullement fait ce dont il se voit accusé. Il croit à la vérité, que la Terre n'est point un corps homogène, et qu'elle renferme un noyau d'une matière plus compacte. Cette supposition s'accorde avec le cours de la Nature, qui par tout s'écarte de la parfaite régularité. Ce qui doit empêcher qu'on n'en fa[ss]e mauvais gré à notre auteur, ni en Angleterre ni en Italie, c'est que Newton lui-même a eu le même soupçon, comme il parait dans la seconde et dans la troisième édition de ses Principes. Il est vrai que ce grand homme croyait que les planètes étaient d'autant plus aplaties qu'elles étaient plus denses vers le centre. Mais on ne saurait faire un crime au savant académicien français d'avoir opposé une démonstration mathématique à cette proposition, qui n'influe nullement sur la question principale. Tant s'en faut encore que M. Clairaut ait trop fait valoir contre les calculs les opérations faites au Cercle polaire, qu'au contraire il a montré, que les limites des erreurs inévitables dans les meilleures observations permettaient de regarder celles de la Laponie et de la France comme d'accord et avec les expériences du pendule et avec les résultats de la théorie. Il est enfin vrai qu'il a dit que le rapport de 230 à 231 était le plus grand de ceux, que la doctrine de la gravitation permet de donner aux deux axes de la Terre, mais ce rapport est celui de Newton. Ne fallait-il donc pas conclure que notre mathématicien a rendu un service essentiel au système newtonien en fournissant des moyens sûrs de reconnaître, que la gravitation universelle qui s'accorde avec les mouvements des planètes s'accorde encore avec leur figure (Maty 54) ?
C. 41 bis : Clairaut (Alexis-Claude), « A translation and explanation of some articles of a book intitled Théorie de la figure de la Terre ; by Mons. Clairaut, of the Royal Academy of Sciences at Paris, and F. R. S. », Philosophical Transactions, vol. 48, part. I, 1753, London, 1754, pp. 73-85 [Télécharger] [(7 novembre) 27 octobre 1737 (1)] [18 novembre 1752 (1)] [Plus].
NDA : Note de l'auteur.
RS : Royal Society, London.
Références
Frisi (Paolo), Disquisitio mathematica in causam physicam figuræ et magnitudinis telluris nostræ, Mediolani [Milan], 1751 [Télécharger] [13 décembre 1741 (1)].
Short (James), « An Account of a Book, intitled P. D. Pauli Frisii Mediolanensis, etc. Disquisitio mathematica in causam physicam figurae et magnitudinis Telluris nostrae », Philosophical Transactions, 48 (1753) 5-17 [Télécharger].
Courcelle (Olivier), « 15 février 1753 (1) : À la Royal Society », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n15fevrier1753po1pf.html [Notice publiée le 6 décembre 2010].
M. Clairaut se défend avec autant de modestie que de force du reproche que lui à fait le père Frisi [dans son (Frisi 51) NDA] de s'être élevé contre le grand Newton, d'avoir jugé sa théorie incompatible avec les faits. Il prouve par des extraits détaillés de sa Théorie de la figure de la Terre [C. 29], qu'il n'a nullement fait ce dont il se voit accusé. Il croit à la vérité, que la Terre n'est point un corps homogène, et qu'elle renferme un noyau d'une matière plus compacte. Cette supposition s'accorde avec le cours de la Nature, qui par tout s'écarte de la parfaite régularité. Ce qui doit empêcher qu'on n'en fa[ss]e mauvais gré à notre auteur, ni en Angleterre ni en Italie, c'est que Newton lui-même a eu le même soupçon, comme il parait dans la seconde et dans la troisième édition de ses Principes. Il est vrai que ce grand homme croyait que les planètes étaient d'autant plus aplaties qu'elles étaient plus denses vers le centre. Mais on ne saurait faire un crime au savant académicien français d'avoir opposé une démonstration mathématique à cette proposition, qui n'influe nullement sur la question principale. Tant s'en faut encore que M. Clairaut ait trop fait valoir contre les calculs les opérations faites au Cercle polaire, qu'au contraire il a montré, que les limites des erreurs inévitables dans les meilleures observations permettaient de regarder celles de la Laponie et de la France comme d'accord et avec les expériences du pendule et avec les résultats de la théorie. Il est enfin vrai qu'il a dit que le rapport de 230 à 231 était le plus grand de ceux, que la doctrine de la gravitation permet de donner aux deux axes de la Terre, mais ce rapport est celui de Newton. Ne fallait-il donc pas conclure que notre mathématicien a rendu un service essentiel au système newtonien en fournissant des moyens sûrs de reconnaître, que la gravitation universelle qui s'accorde avec les mouvements des planètes s'accorde encore avec leur figure (Maty 54) ?