J'ay lû à la compagnie une lettre de M[onsieu]r de Maurepas du 11 [cf. 11 juillet 1731 (1)] par laquelle il me donne avis que sur la nomination du 7 septembre 1729 [cf. 7 septembre 1729 (1)] le Roy a choisi M[onsieu]r Clairaut le fils pour adjoint mechanicien, quoi qu'il n'aît pas l'age recquis (PV 1731, f. 169r).
Commentaire de Grandjean de Fouchy : Il fut reçu parmi nous [...] âgé de dix-huit ans ; distinction jusqu'à présent unique, c'était presque un titre pour obtenir une semblable dispense que d'être dans le cas de la demander (Fouchy 65). Écho dans le Mercure de France : Le mercredi 1 août, M. Clairaut a été choisi pour remplir la place d'adjoint mécanicien, vacante depuis longtemps (Mercure de France, août 1731, p. 1982). Clairaut trouvera que sa réception à l'Académie lui a « fait perdre assez de temps » (cf. 28 juillet 1731 (1)). Joseph Bertrand : Les mathématiciens devenaient rares, même à l'Académie, et tout l'usage des nouvelles méthodes était pour les compatriotes de leurs créateurs. Sans grand succès comme sans grand talent, Camus, Nicole et Lagny apportaient de temps à autre à l'Académie quelques faciles problèmes de géométrie ou d'algèbre, et si les frères Bernoulli n'avaient répondu par plusieurs pièces excellentes et singulières à l'honneur d'avoir été inscrits les premiers sur la liste des membres étrangers, la collection des mémoires antérieure à l'élection de Clairaut mériterait à peine une mention dans l'histoire des mathématiques (Bertrand 69, pp. 254-255).
Abréviations
HARS 17.. : Histoire de l'Académie royale des sciences [de Paris] pour l'année 17.., avec les mémoires...
Courcelle (Olivier), « 14 juillet 1731 (1) : Clairaut est académicien », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n14juillet1731po1pf.html [Notice publiée le 17 mars 2007].
Il fut reçu parmi nous [...] âgé de dix-huit ans ; distinction jusqu'à présent unique, c'était presque un titre pour obtenir une semblable dispense que d'être dans le cas de la demander (Fouchy 65). Écho dans le Mercure de France :
Le mercredi 1 août, M. Clairaut a été choisi pour remplir la place d'adjoint mécanicien, vacante depuis longtemps (Mercure de France, août 1731, p. 1982). Clairaut trouvera que sa réception à l'Académie lui a « fait perdre assez de temps » (cf. 28 juillet 1731 (1)). Joseph Bertrand :
Les mathématiciens devenaient rares, même à l'Académie, et tout l'usage des nouvelles méthodes était pour les compatriotes de leurs créateurs. Sans grand succès comme sans grand talent, Camus, Nicole et Lagny apportaient de temps à autre à l'Académie quelques faciles problèmes de géométrie ou d'algèbre, et si les frères Bernoulli n'avaient répondu par plusieurs pièces excellentes et singulières à l'honneur d'avoir été inscrits les premiers sur la liste des membres étrangers, la collection des mémoires antérieure à l'élection de Clairaut mériterait à peine une mention dans l'histoire des mathématiques (Bertrand 69, pp. 254-255).