J'ignorais, Monsieur, quel avait été votre avis sur mon mémoire [cf. 26 mai 1764 (1)]. C'est pour cela que j'ai cru devoir vous le demander. C'est avec beaucoup de sincérité que j'ai eu l'honneur de vous dire que je ne vous soupçonnais pas d'être l'auteur d'un pareil programme : ainsi vous avez tort d'être blessé de ces expressions qui ne paraissent pas faites pour vous offenser et qui assurément n'étaient pas telles dans mon intention. Il est fâcheux que ni vous ni moi ne nous soyons trouvés à l'assemblée où un sujet pareil a été choisi [cf. 7 avril 1764 (1)] ; nous aurions peut-être été assez heureux pour en faire passer un autre. Il est plus fâcheux encore qu'étant du nombre des commissaires, vous ayez laissé rédiger à un ignorant en géométrie, (reconnu pour tel par vous-même) [Lalande] un programme pour lequel il abuse de votre facilité, de votre confiance et de votre nom, puisqu'enfin ce programme est censé pour ceux qui ne vous connaissent pas avoir été approuvé par vous (Henry 85).
D'Alembert répond à la lettre de Clairaut du 29 mai [1764]. C'est la dernière pièce connue de la correspondance entre les deux hommes.
Référence
Henry (Charles), « Correspondance inédite de d'Alembert avec Cramer, Lesage, Clairaut, Turgot, Castillon, Beguelin etc. », Bullettino di bibliografia e di storia delle scienze matematiche e fisiche, 18 (1885) 507-570, 605-649 [28 février 1748 (1)] [26 mai 1764 (1)] [Plus].
Courcelle (Olivier), « [c. 30 mai 1764] : D'Alembert écrit à Clairaut », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/ncoc30mai1764cf.html [Notice publiée le 3 février 2012].
