Alexis Clairaut (1713-1765)

Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765)


28 septembre 1765 (3) : D'Alembert (Paris) écrit à Lagrange :
Je vois par votre lettre, mon cher et illustre ami, que vous avez ignoré la maladie dangereuse qui m'a mis aux portes que tombeau. C'était une inflammation d'entrailles, qui m'était annoncée depuis longtemps par le dérangement de mon estomac. Je suis guéri, ou plutôt convalescent, mais il me reste encore de l'insomnie et beaucoup de faiblesse ; toute application m'est interdite. […] J'ai vu la mort avec tranquillité, et je suis tout fait à présent, à la recevoir quand elle voudra. Ce qui me pique, c'est l'impertinence qu'on a eue dans quelques gazettes étrangères de dire que le refus de la pension m'a donné cette maladie [cf. 15 août 1765 (2)]. Il est vrai que j'ai été offensé de ce refus, mais non jusqu'à en être malade ni même fort affligé [cf. 18 mai 1765 (1)]. Le public et mes confrères m'ont d'ailleurs assez vengé, et cela suffisait pour ma consolation. L'Académie a fait une seconde démarche en ma faveur auprès du ministre qui, depuis plus d'un mois [cf. 14 août 1765 (1)], ne lui a fait aucune réponse ; mais c'est encore faussement qu'on a dit dans les gazettes que j'avais encore cette pension ; elle viendra quand elle voudra et je n'y pense plus (Lagrange 67-92, vol. 13, pp. 45-46).

Gallica

Le même jour, d'Alembert écrit une lettre similaire au P. Frisi (cf. 28 septembre 1765 (2)) et fait une mise au point pour le Journal encyclopédique (cf. 28 septembre 1765 (1)).

D'Alembert avait déjà écrit à Lagrange sur la pension de Clairaut le 18 juin (cf. 18 juin 1765 (1)), et le refera le 28 décembre (cf. 28 décembre 1765 (1)).
Référence
Courcelle (Olivier), « 28 septembre 1765 (3) : D'Alembert (Paris) écrit à Lagrange », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n28septembre1765po3pf.html [Notice publiée le 13 mai 2013].