L'Académie des sciences vient d'accorder à M. d'Alembert, avec l'agrément du Roi, la pension qu'avait feu M. Clairaut ; il était bien naturel que dans sa patrie on fit à cet illustre savant, après le sacrifice qu'il a fait d'une très brillante fortune que lui offrait l'Impératrice de Russie. Ceux qui ont osé dire que cet aimable philosophe était comme malade de chagrin de ce que la cour lui avait refusé cette pension connaissent bien peu et le ministère et M. d'Alembert : l'un sait apprécier et récompenser le mérite des citoyens qui illustrent la France, et l'autre est au-dessus de ces sollicitations qui réussissent si bien à des gens que certainement on n'irait pas chercher dans leur cabinet (Journal encyclopédique, 15 août 1765, pp. 163-164).
Courcelle (Olivier), « 15 août 1765 (2) : Journal encyclopédique », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n15aout1765po2pf.html [Notice publiée le 13 mai 2013].
