Nous sommes arrivés à 9 heures du soir à Joneköping ; la ville nous a paru grande et belle ; elle est traversée par une grande rue fort large : les maisons en sont belles, quoique presque toutes de bois. Elle est située à l'extrémité méridionale du grand lac Wäter, dont les eaux forment encore dans la ville un grand bassin. Nous ne vîmes aucun bateau, ni sur le bassin, ni sur le lac, et nous en fûmes surpris ; j'avais déjà remarqué qu'il n'y en avait aucun sur le lac près de Grenna, ni dans tout ce que nous avons découvert de son étendue, pendant que nous l'avons côtoyé au-dessus des rochers. Je n'ai pu en apprendre la raison à Joneköping ; nous n'y restâmes qu'un moment, parce que nous craignîmes d'être passés par des seigneurs allemands qui nous suivaient, et qui prenaient seize chevaux dans les postes. Nous sommes partis à 10 heures du soir. Nous avons trouvé un pays uni, et le chemin presque toujours dans les bois et dans les sables, pendant près cinq mils ; nous avons ensuite trouvé des campagnes, des prairies, des lacs et des bruyères ; nous avons passé deux rivières (Outhier 44, pp. 191-192).
Courcelle (Olivier), « 22 juillet 1737 (1) : Stockholm – Copenhague », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n22juillet1737po1pf.html [Notice publiée le 13 janvier 2009].