Le jeudi le temps était devenu fort doux ; mais il faisait un brouillard qui se résolvait en pluie, et ce ne fut plus dans la suite qu'une alternative de brouillard et de pluie ; s'il y eut quelques petits intervalles de temps serein, ce ne fut jamais aux heures convenables pour les observations. Tout autre que M. de Maupertuis se serait bien contenté de celles qu'on avait faites, tant avec le secteur, qu'avec les pendules simples ; il attendait cependant toujours que le beau temps revînt pour répéter les observations. Nous étions déjà au 20 octobre sans y voir aucune apparence ; les baromètres montaient de quelques lignes, et cependant on n'avait toujours que du brouillard et de la pluie, ou de la neige qui fondait en tombant. Si le temps était devenu serein, la saison étant déjà avancée, nous courions risque d'être retenus à Pello peut-être plus d'un mois ; il serait venu un assez grand froid pour geler le fleuve ; et pendant que le froid n'aurait pas considérablement augmenté, les glaces qui auraient empêché le fleuve d'être navigable, n'auraient pas été assez fortes pour porter les traîneaux. Il était cependant à désirer, que l'intervalle entre les observations faites à Pello, et celles qu'on devait faire à Torneå fût très court (Outhier 44, pp. 114-115).
Courcelle (Olivier), « 11-20 octobre 1736 : Pello », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n11-20octobre1736.html [Notice publiée le 22 janvier 2008].
