L'assemblée étant publique, et presidée par M. le duc de Chaulnes, j'ai parlé ainsi sur le Prix. L'Académie avoit proposé pour le sujet du prix de 1748 Une théorie de Saturne et de Jupiter par laquelle on puisse expliquer les inégalités que ces planetes paroissent se causer mutuellement principalement vers le temps de leur conjonction [cf. 20 avril 1746 (1)]. En couronnant la piece qui avoit paru la meilleure, elle annonça que ce sujet lui sembloit assez important pour être approfondi davantage, et qu'elle croyoit pourvoir en conséquence le proposer une seconde fois pour le prix de 1750 [cf. 24 avril 1748 (1)]. Parmi les pieces qu'elle a reçuës pour cette année, et celles de 1748 qui ont concouru, les unes ont à peine effleuré la question, les autres quoi qu'elles soient remplies de recherches très profondes, et qu'elles marquent beaucoup de sagacité dans leurs auteurs, lui paroissent fondées sur des hypotheses qui ne sont pas assés prouvées. Elle croit donc devoir proposer de nouveau la même question pour le prix de 1752, et elle exhorte les sçavans à redoubler leurs efforts pour jetter autant de lumiere qu'il est possible sur un point aussi important de l'astronomie physique : elle exige aussi comme elle l'a fait en 1748 que les auteurs rentrent dans tout le détail nécessaire sur la démonstration des propositions qui servent de base à leur théorie. Le prix sera double, c'est à dire de 5 000 # Les pieces déjà envoyées concourront, et les auteurs pourront y faire tels changement qu'ils jugeront à propos (PV 1750, p. 111).
PV : Procès-Verbaux, Archives de l'Académie des sciences, Paris.
Courcelle (Olivier), « 8 avril 1750 (1) : Assemblée publique », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n8avril1750po1pf.html [Notice publiée le 7 septembre 2010, mise à jour le 26 janvier 2012].