2 mai 1748 (1) : La Caille (Paris) écrit à Bradley :
Nos géomètres ont beaucoup travaillé sur la théorie de la Lune. Le résultat de leurs calculs est qu'en résolvant dans la rigueur le problème de trois corps animés de forces centrales en raison inverse du quarré de la distance, et en appliquant la solution à la Lune, il n'en résulte qu'environ la moitié du mouvement de l'apogée, de sorte que M. Clairaut prétend [C. 33] qu'il faut apporter quelque modification à cette loi de la raison inverse du quarré de la distance. M. d'Alembert et lui ont donné de nouvelles méthodes pour construire de nouvelles tables de la Lune d'une manière bien différente de celle de M. Newton. M. Clairaut a donné [C. 38] des formules très simples pour calculer l'aberration de la lumière dans les planètes et les comètes. Celle des planètes se réduit à cette analogie. Comme le mouvement horaire du Soleil multiplié par le rayon du grand orbe est à la distance de la Terre à la planète multipliée par 20'', ainsi le mouvement horaire de l'astre vu de la Terre est à la quantité dont l'aberration a diminué sa longitude, son ascension droite, sa déclinaison etc. selon que le mouvement horaire était en longitude, en ascension droite, ou en déclinaison etc. (Bradley 32, p. 439).
Courcelle (Olivier), « 2 mai 1748 (1) : La Caille (Paris) écrit à Bradley », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n2mai1748po1pf.html [Notice publiée le 26 juin 2010].