Et [nous] ne sommes arrivés que le vendredi sur les 6 heures du matin à Flensborg, où nous avons eu affaire à des gens très impolis, désobligeants, et extrêmement intéressés. Nous sommes partis de Flensborg à 8 heures du matin ; nous sommes toujours allés par des bruyères jusqu'à Rensborg, où nous sommes arrivés à 10 heures du soir. Comme les portes de la ville étaient fermées, nous nous sommes arrêtés chez un bon paysan, qu'on aurait pris pour un étranger à ses manières obligeantes. Depuis cet endroit, les maisons de la campagne, et même quelques-unes dans la ville, font disposées singulièrement. Elles consistent dans un grand vestibule, où l'on entre par une porte cochère. Dans le fond de ce vestibule immense, sont quelques chambres ; tout autour il y a dans des appentis, tous les bestiaux et la volaille, qui par là sont à portée de vivre très familièrement avec les habitants de la maison. La cuisine est dans un coin de ce vestibule, qui est assez grand pour servir de remise on y met toutes les voitures (Outhier 44, p. 196).
Courcelle (Olivier), « 2 août 1737 (1) : Copenhague – Paris », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n2aout1737po1pf.html [Notice publiée le 10 février 2009].