26 mai 1742 (1) : Première apparition de d'Arcy à l'Académie :
M[onsieu]r d'Arcy jeune Irlandois lit à la compagnie un mémoire de géometrie sur la courbe d'égale pression (PV 1742, p. 207).
Sur la courbe d'égale pression dans un milieu résistant par d'Arcy : Le problème avait été proposé à M. le marquis de l'Hôpital par M. Bernoulli [...]. Il est à souhaiter que les suffrages de la compagnie inspirent de plus en plus à M. d'Arcy le désir de lui consacrer ses talents (HARS 1742 (1745), Hist., pp. 56-57). D'Arcy était un élève de Clairaut le père (cf. Sans date (1)). M. d'Arcy fit des progrès rapides : après trois ans d'étude, âgé seulement de dix-sept ans, il donna une nouvelle solution du problème de la courbe d'égale pression dans un milieu résistant. Les ouvrages de la jeunesse de M. Clairaut avaient accoutumé à de plus grands prodiges, mais c'était beaucoup alors que de savoir à dix-sept ans les principes de la mécanique transcendante et ceux du calcul intégral, de mettre en équation un problème de dynamique et de construire une équation différentielle du troisième ordre, à laquelle la méthode de M. d'Arcy l'avait conduit. D'ailleurs il joignait à sa solution des remarques qui annonçaient une sagacité dont il donna des preuves plus certaines dès l'année suivante, par sa solution d'un nouveau problème, solution qui obtient également les suffrages de l'Académie. Il s'agissait de déterminer la courbe que décrit dans l'espace un corps pesant qui glisse par son poids le long d'un plan mobile, en même temps que la pression de ce corps fait mouvoir horizontalement le corps qui le porte. À la vérité, ce problème avait été résolu par MM. Jean Bernoulli et Clairaut, mais dans la solution qu'en donne M. d'Arcy, par une méthode qui lui est propre, on aperçoit déjà l'empreinte de son talent, et même de ce caractère original qui se retrouve dans toutes ses productions (Condorcet 79, p. 55). D'Arcy possédait à sa mort une belle cave et un cabinet de physique, ainsi qu'en témoigne leur description dans son inventaire après décès (AN, MC, XXIII, 768, 5 novembre 1779).
Abréviations
AN : Archives nationales.
HARS 17.. : Histoire de l'Académie royale des sciences [de Paris] pour l'année 17.., avec les mémoires...
PV : Procès-Verbaux, Archives de l'Académie des sciences, Paris.
Référence
Condorcet (Jean-Antoine-Nicolas de Caritat, marquis de), « Éloge de M. le comte d'Arci », HARS 1779, Hist., pp. 54-70 [Télécharger] [Sans date (1)].
Courcelle (Olivier), « 26 mai 1742 (1) : Première apparition de d'Arcy à l'Académie », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n26mai1742po1pf.html [Notice publiée le 11 janvier 2010, mise à jour le 8 janvier 2011].
Le problème avait été proposé à M. le marquis de l'Hôpital par M. Bernoulli [...]. Il est à souhaiter que les suffrages de la compagnie inspirent de plus en plus à M. d'Arcy le désir de lui consacrer ses talents (HARS 1742 (1745), Hist., pp. 56-57). D'Arcy était un élève de Clairaut le père (cf. Sans date (1)). M. d'Arcy fit des progrès rapides : après trois ans d'étude, âgé seulement de dix-sept ans, il donna une nouvelle solution du problème de la courbe d'égale pression dans un milieu résistant. Les ouvrages de la jeunesse de M. Clairaut avaient accoutumé à de plus grands prodiges, mais c'était beaucoup alors que de savoir à dix-sept ans les principes de la mécanique transcendante et ceux du calcul intégral, de mettre en équation un problème de dynamique et de construire une équation différentielle du troisième ordre, à laquelle la méthode de M. d'Arcy l'avait conduit. D'ailleurs il joignait à sa solution des remarques qui annonçaient une sagacité dont il donna des preuves plus certaines dès l'année suivante, par sa solution d'un nouveau problème, solution qui obtient également les suffrages de l'Académie. Il s'agissait de déterminer la courbe que décrit dans l'espace un corps pesant qui glisse par son poids le long d'un plan mobile, en même temps que la pression de ce corps fait mouvoir horizontalement le corps qui le porte. À la vérité, ce problème avait été résolu par MM. Jean Bernoulli et Clairaut, mais dans la solution qu'en donne M. d'Arcy, par une méthode qui lui est propre, on aperçoit déjà l'empreinte de son talent, et même de ce caractère original qui se retrouve dans toutes ses productions (Condorcet 79, p. 55). D'Arcy possédait à sa mort une belle cave et un cabinet de physique, ainsi qu'en témoigne leur description dans son inventaire après décès (AN, MC, XXIII, 768, 5 novembre 1779).