Ensuite, après avoir encore fait un mil et demi, à Fagerhůlt, le mercredi à 2 heures du matin ; nous en sommes partis à 4 heures, passé à Orkliona, et à Lenby, et sommes arrivés à 6 heures du soir à Elsimborg. Il y avait longtemps que nous marchions dans un pays dont la langue ne nous était point familière. Nous avons été charmés de trouver à Elsimborg, plusieurs personnes qui parlaient français. La ville Elsimborg n'est pas belle ; i| y a une petite terrasse sur le bord du détroit, où sont placés plusieurs canons. On a démonté notre carrosse, et on l'a mis dans un grand bateau ; dans lequel nous nous sommes embarqués à 7 heures. Le vent était au Sud, nous l'avons pris au plus prés ; et en nous aidant des rames, nous avons passé le Sund en une heure de temps ; mais comme le vent et le courant, en nous faisant beaucoup dériver, nous avaient portés au Nord du château d'Elseneur, il a fallu forcer de rames contre le vent et le courant, pour regagner la ville au Sud Sud-Est. Nous n'avons débarqué qu'a 9 heures à Elseneur ; cette ville est jolie, les maisons ont un air propre, mais ils ont peu de logements, et ne reçoivent pas bien poliment les étrangers (Outhier 44, pp. 192-193).
Courcelle (Olivier), « 24 juillet 1737 (1) : Stockholm – Copenhague », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n24juillet1737po1pf.html [Notice publiée le 17 janvier 2009].
