Nous laissâmes alors nos bateaux, et nous allâmes à travers les marais et la forêt, sur la montagne de Horrilakero : nous en fîmes grossir le signal pour le rendre plus visible ; j'examinai de là les montagnes qu'on en découvre, mais qui paraissent confondues, et comme entassées les unes sur les autres. Nos soldats me dirent que celle qui paraissait la plus avantageuse était celle de Lango, mais qu'elle était très éloignée, qu'ils la connaissaient et pouvaient nous y mener. Nous n'étions pas assez pourvus de vivres, pour aller si loin dans un désert où il n'y a pas d'habitations ; nous revînmes donc sur Avasaxa, où nous arrivâmes le lundi au soir. Nous avions toujours mis pied à terre pour passer les cataractes de la rivière de Tengeliö : les matelots s'y conduisent autrement que dans le fleuve de Torneå ; au lieu de ramer dans les cataractes, ils retiennent de toutes leurs forces avec des perches ; ils sont obligés souvent de sortir de leur bateau et de le tenir par les bords pour le faire passer entre les cailloux qui remplissent le lit de la rivière, et qui causent les cataractes (Outhier 44, pp. 68-69).
Courcelle (Olivier), « 23 juillet 1736 (1) : Avasaxa », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n23juillet1736po1pf.html [Notice publiée le 15 octobre 2007].