Nous avons encore été dans les bois et entre des marais, avons passé deux petites rivières sur des ponts ; ensuite un grand bras de mer dans une barque à 2 heures du matin, et un autre semblable sur les 4 heures : il y a encore eu quelques bois et marais, après quoi nous nous sommes trouvés à Haparanda à 5 heures sur le bord du golfe que forme la rivière de Torneå, à la distance de 2 mils da Sanhiwitz, et à 107 3/8 mils de Stockholm. Nous avons passé ce golfe avec nos carrosses en bateau pour aller dans la ville de Torneå, où nous avions cru que nous serions logés ; mais ayant appris que M. Piping, bourgmestre de la ville, demeurait vers le fond du golfe à Mattila, dans sa maison nommée Närä, nous n'avons pas descendu dans la ville ; nous sommes allés dans le même bateau au fond du golfe, et avons entré chez M. Piping, qui avait reçu avis de notre voyage par M. d'Hegreman son gendre, marchand à Stockholm, et nous avait en conséquence préparé des chambres. M. Clairaux et ceux qui étaient dans son carrosse, sont arrivés peu de temps après nous. Nous étions tous très fatigués ; nous nous reposâmes le mercredi et le jeudi. Nous étions au solstice d'été, temps auquel on voit, dans ce pays, le Soleil passer au méridien à minuit du côté du Nord : nous cherchâmes à le voir, mais inutilement ; les vapeurs dont l'horizon était chargé nous en empêchèrent. Charles XI, roi de Suède, piqué de la même curiosité, fit exprès le voyage de Stockholm à Torneå pour la satisfaire : il fut plus heureux que nous ; car étant monté au clocher, il vit environ le quart du diamètre su Soleil à minuit. M. de Maupertuis avait fait une heureuse navigation ; il vit de dessus la mer pendant toute une nuit le Soleil, du moins une partie de son disque. Il arriva près de deux jours avant nous à Torneå, et y trouva M. de Gullingrip, gouverneur de la province, qui s'en allait en Laponie. M. de Maupertuis n'hésita pas de l'accompagner : impatient de reconnaître le pays, il alla jusqu'à Oswer Torneå, et monta sur la montagne d'Avasaxa, pour examiner si on pourrait tirer quelques avantages des montagnes pour les observations. Il ne voulut pas aller plus loin, afin de se trouver à Torneå à notre arrivée. Nous eûmes le plaisir de l'y revoir, et de nous y trouver tous rassemblés le jeudi au soir (Outhier 44, pp. 45-46).
Meldercreutz explorera le contrée avec Cedestron et retrouvera temporairement le groupe sur Cuitaperi le 20 juillet (cf. 20 juillet 1736 (1)). Dans la Gazette d'Utrecht : De Stockholm, le 14 août. Les académiciens envoyés de France pour déterminer la figure de la Terre à l'extrémité du Nord sont arrivés vers la fin du mois dernier à Torno en Laponie. Ils ont commencé leurs observations. Ils sont à présent dans la circonstance des trois mois d'été, durant lesquels il fait continuellement jour dans ce pays là. On dit qu'ils ont dessein aussi d'y passer une partie de l'hiver., pendant lequel on y a trois mois de nuit, et que la Cour leur fera construire des maisons dans les endroits qu'ils jugeront propres à y continuer leurs observations. Ils ont fait venir de Londres plusieurs instruments dont ils avaient besoin. Ils ont résolu d'en envoyer deux à Wardhus, au nord de la Norvège, pour y faire pareillement des découvertes. On fait partir d'ici tous les vivres et les provisions nécessaires pour la subsistance de ces académiciens (Gazette d'Utrecht, 31 août 1736). Dans les Mémoires historiques pour le siècle courant : Suède. Stockholm. [...] Les académiciens envoyés de France pour déterminer la mesure de la Terre sont arrivés vers la fin de juillet [!] à Torno en Laponie. Ils ont commencé à y faire leurs observations. On dit qu'ils ont dessein d'y passer une partie de l'hiver, et que la Cour leur fera construire des maisons dans les endroits qu'ils jugeront propres pour y continuer leurs observations. Ils ont fait venir de Londres plusieurs instruments dont ils avaient besoin. Ils ont résolu d'envoyer deux d'entre eux à Wardhus au Nord de la Norvège pour y faire pareillement des découvertes. On a fait partir d'ici les vivres et les provisions nécessaires pour la subsistance de ces académiciens (Mémoires historiques pour le siècle courant, septembre 1736, pp. 273-274).
Courcelle (Olivier), « 20-21 juin 1736 : Torneå », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n20-21juin1736.html [Notice publiée le 20 septembre 2007, mise à jour le 15 juin 2010].
De Stockholm, le 14 août. Les académiciens envoyés de France pour déterminer la figure de la Terre à l'extrémité du Nord sont arrivés vers la fin du mois dernier à Torno en Laponie. Ils ont commencé leurs observations. Ils sont à présent dans la circonstance des trois mois d'été, durant lesquels il fait continuellement jour dans ce pays là. On dit qu'ils ont dessein aussi d'y passer une partie de l'hiver., pendant lequel on y a trois mois de nuit, et que la Cour leur fera construire des maisons dans les endroits qu'ils jugeront propres à y continuer leurs observations. Ils ont fait venir de Londres plusieurs instruments dont ils avaient besoin. Ils ont résolu d'en envoyer deux à Wardhus, au nord de la Norvège, pour y faire pareillement des découvertes. On fait partir d'ici tous les vivres et les provisions nécessaires pour la subsistance de ces académiciens (Gazette d'Utrecht, 31 août 1736). Dans les Mémoires historiques pour le siècle courant :
Suède. Stockholm. [...] Les académiciens envoyés de France pour déterminer la mesure de la Terre sont arrivés vers la fin de juillet [!] à Torno en Laponie. Ils ont commencé à y faire leurs observations. On dit qu'ils ont dessein d'y passer une partie de l'hiver, et que la Cour leur fera construire des maisons dans les endroits qu'ils jugeront propres pour y continuer leurs observations. Ils ont fait venir de Londres plusieurs instruments dont ils avaient besoin. Ils ont résolu d'envoyer deux d'entre eux à Wardhus au Nord de la Norvège pour y faire pareillement des découvertes. On a fait partir d'ici les vivres et les provisions nécessaires pour la subsistance de ces académiciens (Mémoires historiques pour le siècle courant, septembre 1736, pp. 273-274).