[15 novembre 1759] : Margency (Paris) écrit à Rousseau :
Voici ce dont il s'agit. Il y a une place vacante au Journal des sçavans. Voici quelles sont les fonctions qu'elle impose ; c'est de donner tous les mois deux extraits de livres qui seraient portés très exactement chez vous. Ces livres ne rouleraient jamais que sur l'histoire, la philosophie et les lettres. Il ne vous en coûterait pas huit jours de travail par mois pour lire pour extraire et pour composer. Il faut vous dire tout. Il y a un honoraire de huit cent livres attachée à cette place. Si cela vous convient, je crois avoir assez de crédit auprès de M. de Malesherbes par mes amis, pour vous la faire avoir sur le champ. [...]. Vous ne serez point dans le cas de voir les gens qui composent cette société parce que vous ne serez pas dans celui de venir à Paris qu'autant que cela vous conviendra. De plus si vous les vouliez voir, vous ne trouveriez que des gens qui tous ont pour vous la plus grande considération et la plus parfaite estime. Ces honnêtes gens sont MM. de Mairan, Clairaut, de Guignes et l'abbé Barthélemy (Rousseau 65-98, vol. 6, p. 196).
Version des Confessions : Il y avait une place vacante dans le Journal des sçavans. Margency m'écrivit pour me la proposer comme de lui-même. [...] Le travail de cette place était peu de chose. [...] J'entrais par là dans une société de gens de lettres du premier mérite, MM. de Mairan, Clairaut [cf. 19 novembre 1755 (1)], de Guignes, et l'abbé Barthelémy, dont la connaissance était déjà faite avec les deux premiers, et très bonne à faire avec les deux autres (Rousseau 59-95, vol. 1, p. 513).
Rousseau (Jean-Jacques), Correspondance complète de Jean-Jacques Rousseau, Ed. R. A. Raleigh, 53 vol., Genève-Oxford, 1965-1998 [9 [février 1761]] [Plus].
Courcelle (Olivier), « [15 novembre 1759] : Margency (Paris) écrit à Rousseau », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/nco15novembre1759cf.html [Notice publiée le 21 août 2011].
Il y avait une place vacante dans le Journal des sçavans. Margency m'écrivit pour me la proposer comme de lui-même. [...] Le travail de cette place était peu de chose. [...] J'entrais par là dans une société de gens de lettres du premier mérite, MM. de Mairan, Clairaut [cf. 19 novembre 1755 (1)], de Guignes, et l'abbé Barthelémy, dont la connaissance était déjà faite avec les deux premiers, et très bonne à faire avec les deux autres (Rousseau 59-95, vol. 1, p. 513).