8 [octobre 1739] : Gastelier écrit à Héricourt de Thury :
Voici des vers adressés, il y a quelque temps, à M. de Voltaire par un de ses amis [cf. 3 octobre 1739 (1)]. Il ne sont venus jusqu'à moi que la semaine dernière. L'ami de ce poète a raison, mais celui-ci est trop enfoncé dans la philosophie pour l'abjurer de sitôt. M. Clairaut a fait le voyage du Nord par ordre de la Cour. Laisse à Clairaut tracer la ligne Du rayon qui frappe tes yeux. Armé d'un verre audacieux Qu'il aille au cercle radieux Chercher quelque treizième signe, Qu'il donne son nom glorieux À la première étoile insigne Qu'il découvrira dans les cieux. Toi, d'un plus aimable délire Ecoute les tendres leçons D'une autre muse qui t'inspire. Ne dédaigne point les chansons, Quitte ce compas, prends ta Lyre. Je donnerais tout Pemberton Et tous les calculs de Newton Pour les sentiments de Zaïre (Gastelier 93, pp. 300-301).
Référence
Gastelier (Jacques-Élie), Lettres sur les affaires du temps (1738-1741), Paris- Genève, 1993 [29 mai 1738 (1)] [20 [août 1739]] [Plus].
Courcelle (Olivier), « 8 [octobre 1739] : Gastelier écrit à Héricourt de Thury », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n8cooctobre1739cf.html [Notice publiée le 14 août 2009].