J'entre mon cher Monsieur tout a fait dans vos pensees, que quelque solide qu'il y ait dans la demonst[ration] de M[onsieu]r Clair[aut] que la loi des quarres ne rend pas raison du mouvement de l'apogée, celle qu'il lui substitue est trop eloignée de la belle simplicité de la nature pour avoir lieu. Afin que M[onsieu]r Clairaut fut fondé à rejetter entierment la loi des quarrés, il me semble qu'il faudroit qu'il demontra que le mouvement de l'apogée est uniquement produit par la force de pesanteur combinée avec la force centrifuge. Car si quelque cause particuliere double dans ce cas particulier la loi des quarrés ; elle n'en sera pas moins une cause universelle. Si la loi changeoit si considerablement à des petites distances, il me semble que la force qui fait tomber les pierres pres de la surface de la Terre ne devroit pas y decroitre jusque la Lune, par ex[em]ple, en raison renversée des quarrés (BGE, Ms fr. 657/a, f. 11).
La date du 30 janvier 1747 se lit clairement mais elle est évidemment erronée car Jallabert répond à la lettre de Cramer rédigée vers décembre 1747 (cf. [c. décembre 1747] (1)). Cramer écrit à Jallabert le 8 février (cf. 8 février 1748 (1)).
Abréviation
BGE : Bibliothèque de Genève, Genève.
Courcelle (Olivier), « 30 janvier 174[8] : Jallabert écrit à Cramer », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n30janvier174co8cf.html [Notice publiée le 7 juin 2010].