Le 2 juillet la pluye ayant repris fortement dès 3 heures du matin, nous ne pumes, ainsi que nou nous l'étions proposé, reprendre nôtre mesure ; sur les 8 heures, voyant peu d'apparence que le beau tems dût bientôt revenir, nous retournames à Paris, M[onsieu]r Godin, M[onsieu]r Clairaut et moi ; nous promimes cependant M[onsieu]r Clairaut et moi de retourner aussitôt aprés midi ; nous arrivames en effet sur les 2 heur[es] 1/2 au lieu où nous avions cessé de mesurer la veille ; nous essuyames encore une ondée qui ayant duré quelques tems, nous fit craindre de ne pouvoir terminer ce jour là la mesure de nôtre base : La pluye aïant enfin cessé, nous reprîmes notre travail ; nôtre direction nous mit hors du pavé vis à vis la vieille poste à 1700 toises de la pyramide de Juvisy ; nous ne mesurames donc plus que sur la partie du chemin qui est en terre à côté du pavé et qui êtoit fort détrempé par la quantité d'eau qui êtoit tombée ; nous parvinmes enfin à la pyramide sur les 8 heur[es] 4/4 du soir ; la nuit ne nous permit pas de vérifier nos trois mesures de bois, nous les déposâmes dans le parc de Juvisy et nous revinmes à Paris (PV 24 juillet1756, p. 451).
PV : Procès-Verbaux, Archives de l'Académie des sciences, Paris.
Référence
Le Monnier (Pierre-Charles), Premières observations faites, par ordre du Roi, pour connoître la distance terrestre entre Paris et Amiens, Paris, 1757 [16 juin 1756 (2)] [29 juin 1756 (1)] [Plus].
Courcelle (Olivier), « 2 juillet 1756 (1) : Villejuif - Juvisy », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n2juillet1756po1pf.html [Notice publiée le 11 février 2011].