MM. Clairaut et Le Monnier ont fait le rapport suivant du mémoire de M. Nuydesman. Nous commissaires nommés par l'Académie [cf. 24 juillet 1764 (1)] avons examiné un nouveau locq pour la navigation ou l'autheur propose de rectifier le sillage et la derive du vaisseau et par consequent la longitude marine. L'auteur a joint à son mémoire un modele de son locq et il s'en faut bien qu'il prouve comme il se l'imagine que le choc des vagues sur ce nouveau locq, lui cause les mêmes mouvemens irreguliers que ceux que l'on attribue au au vaisseau. D'ailleurs quand même il auroit rempli son objet, l'on n'auroit jamais que la vitesse relative du vaisseau et non pas la vitesse absolue, le locq étant assujetti aux mouvemens de la mer, principallement entre les tropiques où il est certain que les courants portent sensiblement la mer à l'Ouest ; ce qui n'arriveroit pas si le locq pouvoit plonger plus profondément et dans un[e] eau calme nous ne pouvons approuver un locq imparfait surtout depuis que l'on a avancé qu'il falloit les soustraire à l'action des courants ; ce que l'auteur n'a pas executé dans celui-ci, où il ne prétend remedier qu'a l'effet de la vague (PV 1764, f. 329).
Abréviation
PV : Procès-Verbaux, Archives de l'Académie des sciences, Paris.
Courcelle (Olivier), « 18 août 1764 (1) : Clairaut rapporteur », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n18aout1764po1pf.html [Notice publiée le 16 mars 2013].
