Alexis Clairaut (1713-1765)

Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765)


17 juillet 1765 (1) : La Condamine (Paris) écrit à Jean II Bernoulli :
Je pense comme vous que M. Clairaut eut merité la même attention que les héritiers de M. Mayer et que M. Euler de la part des anglois. Je soupçonne qu'il n'a pas montré assés d'estime pour leurs géometres pendant l'année et plus de séjour qu'il avoit faite a Londres ou il avoit apris a parler parfaitement leur langue [cf. 18 novembre 1752 (1)]. Le voila mort [cf. 17 mai 1765 (1)] et c'est une perte assurement pour notre Academie. M. d'Alembert n'a point encore la pension [cf. 18 mai 1765 (1)]. Il est douteux qu'il l'ait. La Cour est mécontente de lui. Il ne met guere le pied a l'Acad[émie] des sciences. Il ne va qu'a l'Acad[émie] françoise. C'est selon lui la seule acad[émie]. On juge que c'est M. Duclot [Duclos] avec qui il s'est reconcilié après une inimitié tres vive et lui, menent l'Acad[émie] françoise comme ils veulent. Ils y sont assidus. Il n'y en a que 8 ou 10 autres qui le soient et qui par douceur de caractère, par amour de la paix, par faiblesse ou par politique n'osent leur tenir tête et n'opinent que du bonnet (BnF, naf 21015, f. 165r).
La Condamine avait écrit à Jean II le 9 juillet 1764 (cf. 9 juillet 1764 (1)), et lui réécrira le 13 août 1765 (cf. 13 août 1765 (1)).
Abréviation
  • BnF : Bibliothèque nationale de France, Paris.
Courcelle (Olivier), « 17 juillet 1765 (1) : La Condamine (Paris) écrit à Jean II Bernoulli », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n17juillet1765po1pf.html [Notice publiée le 13 mai 2013].