12 février 1750 (1) : D'Alembert (Paris) écrit à Cramer :
L'Académie de Pétersbourg vient de proposer la Théorie de la Lune pour sujet du prix de 1751 [cf. 15 juillet 1749 (1)]. Je suis en état de répondre à la première partie du programme et de démontrer papiers sur table que la théorie cadre à merveille avec les tables de Newton, lesquelles comme vous savez n'ont quen't [!] que 5' d'erreurs. Mais je ne sais si j'aurais le temps de pousser le calcul assez loin pour donner des tables plus exactes. J'ai imaginé un moyen qui pourrait m'épargner bien du travail. Mais il me faudrait pour cela une suite d'observations bien conditionnées, et c'est ce qui me manque. Au reste ce problème est délicat à un point que l'on ne saurait dire, et il me semble que toutes les méthodes que je connais pour le résoudre, sont fort inférieures à celle que j'emploie. J'espère le prouver à tous ceux qui entendent ces matières. J'examinerai aussi la question de l'obliquité de l'elliptique, et tout cela fera le sujet d'un grand ouvrage qui pourra être achevé dans le courant de cette année (Pappas 77).
Référence
Pappas (John), « Quelques lettres inédites de d'Alembert », Dix-huitième siècle, 9 (1977) 231-239.
Courcelle (Olivier), « 12 février 1750 (1) : D'Alembert (Paris) écrit à Cramer », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n12fevrier1750po1pf.html [Notice publiée le 1 septembre 2010].
