(20) 9 juin 1737 : Berch (Stockholm) écrit à Delisle :
Il y a quelques jours que j'eus l'honneur de recevoir votre lettre du 2 may dernier [cf. (2 mai 1737) [21 avril 1737]] ; avec les deux imprimez sur la mesure de la Terre en Russie, dont l'un sera remis à M[onsieu]r Celsius, si tot qu'il viendra ici, j'espere en quinze jours, et l'autre me restera comme une gage de votre souvenir. Je ne doute nullement que M[onsieu]r Celsius ne fasse tout ce qu'il eut pour vous mettre au fait de ce que la compagnie a executé la-haut ; neantmoins je vois par ses lettres que Messieurs les françois sont un peu jaloux de leurs decouvertes, jusqu'a ce qu'ils soient de retour en France. C'est à l'Academie de Paris qu'ils destinent les honneurs des premices. Cela ne se differera pas longtems, car M[onsieu]r l'ambassadeur de France a deja donné ordre à son banquier ici, d'arreter un batiment qui transporte la compagnie a Dunkerque. Ainsi, Monsieur, avant la fin de l'année, et que vous recommenciez vos observations sur la glace, vous pourriez etre pleinement de l'issuë de cette caravane litteraire. M[onsieu]r Celsius est plus obligé que jamais, à ne pas divulguer leurs secrets, depuis que le Roi de France lui a envoyé un brevet de 1 000 # [de] pension annuelle, en des termes tres gracieux. Vous ne devez pas ignorer que M[onsieu]r Maupertuis est recu, il y a deja quelques mois, membre honoraire de la Societé des sciences à Uppsal (AN, mar, 2 JJ 64, 31).
Abréviation
AN : Archives nationales.
Courcelle (Olivier), « (20) 9 juin 1737 : Berch (Stockholm) écrit à Delisle », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/npo20pf9juin1737.html [Notice publiée le 6 janvier 2009].
