Notre intention, Monsieur, à M. Clairaut et à moi, a eté de vous obliger dans notre rapport [cf. 2 juin 1756 (1)], je suis faché que nous n'y avons pas reussi. Nous pouvions nous borner à dire que votre ouvrage n'apprenoit rien sur les suites qui ne fut connu, ou dont on ne pût facilement venir à bout avec les connoissances qu'on avoit déja sur cette matière. Le peu que votre ouvrage contient de nouveau pour sommer certaines series n'est point preferable à la methode des indeterminées, beaucoup plus analytique et plus generale ; du reste je me suis tres exactement exprimé en disant que vous formés certaines series par la multiplication de quelques autres. Je vous le montrerois à [...] de votre ouvrage si cela etoit necessaire. Vous pouvez demander à M[onsieu]r de Fouchy un extrait du rapport, dans lequel il dira, l'Académie a jugé que comme nous n'avons point en notre langue etc. en supprimant le reste s'il ne vous convient pas. Mais je ne puis, ni ne veux, ni ne dois y rien changer d'ailleurs (AAS, dossier d'Alembert).
Abréviation
AAS : Archives de l'Académie des sciences, Paris.
Courcelle (Olivier), « [7 juin 1756] : D'Alembert écrit à Marson », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/nco7juin1756cf.html [Notice publiée le 9 février 2011].