Mons[ieu]r de Barros est entré, et a lu des éclaircissemens sur les phénomènes qu'il a observé dans le dernier passage de Mercure sur le Soleil : on a chargé MM. Camus et Clairaut d'éxaminer cet écrit, et d'en rendre compte (PV 1754, p. 427).
Le rapport ne se trouve pas sur les PV. José Joaquim Soares de Barros (1721-1793), après avoir étudié les mathématiques en Angleterre et en Hollande, s'installe en 1750 à Paris, avec le soutien financier du gouvernement portugais [(Lemos 11) et (Ferrão 36) NDA]. Élève de Clairaut et de Delisle, il publie en français des travaux qui assurent sa réputation scientifique, et il est associé aux académies de Paris et de Berlin. [...] Rentré à Lisbonne en 1760, il revient presque aussitôt à Paris, chargé d'une mission diplomatique qui tourne mal : disgracié, il quitte définitivement Paris en juillet 1761 et se retire au Portugal. Il y reçoit le soutien de Sanches et se consacre désormais à des recherches tournées vers l'économie, la démographie et les statistiques appliquées à la vie humaine, disciplines auxquelles son ami, au même moment, emprunte plus d'un argument dans ses mémoires sur le développement de la Russie (Dulac 02).
Abréviations
NDA : Note de l'auteur.
PV : Procès-Verbaux, Archives de l'Académie des sciences, Paris.
Références
Dulac (Georges), « Georges Science et politique : les réseaux du Dr António Ribeiro Sanches (1699-1783) », Cahiers du monde russe, 43 (2002) 251-274 [Télécharger].
Ferrão (Antonio), Ribeiro Sanches e Soares de Barros : novos elementos para as biografias desses académicos, Lisbonne, 1936.
Courcelle (Olivier), « 21 août 1754 (2) », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n21aout1754po2pf.html [Notice publiée le 8 janvier 2011].